Zimbabwe : l'armée aurait pris le contrôle des institutions gouvernementales

L'armée zimbabwéenne semble avoir pris le contrôle des institutions de l'État, expliquant qu'elle visait les "criminels" au sein du gouvernement qui cherchent à déstabiliser le pays et qu'il ne s'agissait pas d'un putsch.

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Le président du Zimbabwe Robert Mugabe (gauche) et son épouse Grace Mugabe à Harare le 14 novembre.

Le chef d'état-major de l'armée de Terre, le général Sibusiso Moyo, est apparu tôt mercredi 15 novembre à la télévision nationale, déclarant que la position prise par l'armée depuis la publication lundi 13 novembre du communiqué du chef d'état-major de l'armée zimbabwéenne, le général Constantino Chiwenga, avait atteint "un autre niveau".

"Premièrement, nous souhaitons assurer la nation que (le président Robert Mugabe) et sa famille sont sains et saufs et que leur sécurité est garantie. Nous ne visons que les criminels qui l'entourent, qui commettent des crimes engendrant des souffrances sociales et économiques dans le pays, afin de les traduire en justice", a-t-il expliqué.

Il a toutefois évité de préciser où se trouvait le président Mugabe. Le chef de l'État a limogé la semaine dernière le vice-président Emerson Mnangawa, son allié politique depuis plus de 40 ans, en raison d'allégations de déloyauté et de duplicité.

Le général Chiwenga avait publié lundi 13 novembre un communiqué appelant à un arrêt immédiat des purges contre les hauts responsables du parti au pouvoir, le ZANU-PF.

Le général Moyo a assuré mercredi 15 novembre aux Zimbabwéens et à la communauté internationale qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'État militaire et que la situation retournerait bientôt à la normale.

Le chef d'état-major du Zimbabwe, le général Constantino Chiwenga à Harare le 13 novembre.

"Ce que les Forces de défense zimbabwéennes font est de pacifier une situation politique, sociale et économique empirant dans notre pays et qui pourrait dégénérer en conflit violent si rien n'était fait", a-t-il souligné. Toutes les permissions ont été annulées et les soldats ont reçu l'ordre de rentrer immédiatement dans leur caserne. Le général Moyo a par ailleurs demandé aux habitants de minimiser leurs déplacements, tout en autorisant la poursuite des activités économiques et en exhortant les autres forces de sécurité à coopérer avec l'armée.

"Permettez-moi de préciser que nous voulons faire face à la menace à la sécurité humaine dans notre pays et que toute provocation sera traitée d'une manière appropriée", a-t-il averti.

Selon lui, une purge imminente de hauts fonctionnaires conçue par certains haut membres du gouvernement sera arrêtée et le système judiciaire pourra faire son travail sans ingérence extérieure. La circulation semblait normal dans la banlieue de la capitale, mais un automobiliste se rendant à l'aéroport international Robert Gabriel a indiqué que des soldats vérifiaient les papiers d'identité des gens. Tôt mercredi 15 novembre, plusieurs fortes explosions avaient été entendues au centre de Harare et des tirs ont également été entendus à proximité de la résidence privée de M. Mugabe, ont rapporté les médias locaux.

Xinhua/VNA/CVN

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