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Washington travaille "non stop" pour éviter une nouvelle avarie moteur d'un Boeing 777

Le gendarme américain de l'aviation, la FAA, a promis mardi 23 février d'agir rapidement pour déterminer les causes de l'incident spectaculaire survenu sur un Boeing 777 de la compagnie United Airlines, qui pourrait être dû à la "fatigue du métal" des pales du moteur.

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Un Boeing 777 d'American Airlines sur le tarmac de l'aéroport de Tulsa, en Oklahoma, le 20 juin 2020.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous voulons comprendre ce qui s'est passé, puis prendre les mesures nécessaires afin d'éviter qu'un événement similaire se reproduise à l'avenir", a affirmé le patron de l'agence fédérale, Steve Dickson, lors d'une conférence en ligne.

"Nous y travaillons non stop depuis samedi (20 février) après-midi et je suis convaincu que nous y parviendrons" a-t-il ajouté.

Selon les premières conclusions de l'enquête menée indépendamment par le bureau américain en charge de la sécurité des transports, le NTSB, les dommages constatés sur place sont "compatibles avec une fatigue du métal" des pales de la soufflante du moteur fabriqué par Pratt & Whitney, a indiqué lundi 22 février soir Robert Sumwalt, son président.

Ce phénomène physique est lié à l'utilisation d'un matériau sur le long terme, qui peut entraîner des fissures et éventuellement une rupture de la structure.

Le réacteur droit avait pris feu peu après le décollage de Denver, dans l'Ouest des États-Unis, et perdu son carénage. Pendant que l'avion regagnait en urgence l'aéroport, une pluie de débris étaient tombés sur une zone résidentielle de la banlieue de Denver.

Personne n'a été blessé et l'appareil a pu se poser sans encombre.

Des inspections déjà renforcées

La FAA a révélé lundi 22 février avoir envisagé des inspections plus strictes des moteurs Pratt & Whitney équipant les Boeing 777 avant l'avarie qui a mis brutalement fin au vol de United, à la suite d'un indicent similaire en décembre 2020 sur un appareil de Japan Airlines.

Après l'analyse d'éléments liés à cet événement, la FAA "était en train d'évaluer la nécessité d'ajuster les inspections" des pales des soufflantes des moteurs, selon un message transmis à l'AFP.

Le régulateur avait aussi demandé à ce que ces mêmes moteurs soient régulièrement inspectés après un autre incident le 13 février 2018 sur un vol de United entre San Francisco et Honolulu.

La FAA, qui avait dès dimanche 22 février soir ordonné des inspections supplémentaires sur les Boeing 777 motorisés par Pratt & Whitney, publiera une nouvelle consigne de navigabilité pour ces appareils une fois que ses experts en sécurité auront terminé d'examiner les données disponibles sur le vol.

Des habitants prennent en photo les débris d'un Boeing 777 tombés sur la banlieue résidentielle de Broomfield, près de Denver, le 20 février dans le Colorado.
Photo : AFP/VNA/CVN

L'incident de samedi 20 février a conduit à l'immobilisation de tous les Boeing 777 motorisés par Pratt & Whitney dans le monde, les 69 actuellement en service et les 59 en réserve.

Pratt & Withney a déclaré qu'il coopérait avec le NTSB et "continuera(it) à travailler pour assurer l'exploitation sûre de la flotte".

Multiples incidents

L'incident est un coup dur pour Boeing qui se remet à peine des déboires du 737 MAX, son avion vedette cloué au sol pendant près de deux ans après deux accidents mortels.

Les incidents semblent se multiplier.

Les autorités néerlandaises ont en effet ouvert des enquêtes après la chute samedi 20 février de débris d'un avion cargo Boeing 747-400, qui ont blessé deux personnes dans le Sud des Pays-Bas.

Un Boeing 757 de Delta a aussi dû atterrir en urgence à Salt Lake City lundi 22 février, "par précaution à la suite d'un indicateur avertissant d'un éventuel problème avec l'un de ses moteurs" selon la compagnie.

Boeing est également, comme son rival Airbus, affecté par la pandémie de COVID-19 et ses conséquences catastrophiques sur le transport aérien international. Cette crise sanitaire a entraîné l'annulation de commandes de centaines d'appareils.

Le problème sur les 777 "n'a rien de comparable" avec la crise du Boeing 737 MAX, a toutefois estimé Richard Aboulafia, un spécialiste de l'aéronautique pour Teal Group. "Après toutes ces années de service, il est improbable qu'il s'agisse d'un problème de conception du moteur", a-t-il dit.

Toutes les pièces des avions sont conçues pour pouvoir faire face à de possibles défaillances, a par ailleurs souligné Robert Kielb, spécialiste en ingénierie aéronautique à Duke University.

Samedi "représente le parfait exemple de ce qui doit être fait quand un moteur tombe en panne", a-t-il estimé auprès de l'AFP en saluant le rôle de l'équipage et des contrôleurs aériens.

Pratt & Withney travaille probablement déjà sur la façon d'améliorer les inspections pour mieux repérer les éventuelles failles, a avancé M. Kielb, "et c'est ce qu'ils doivent faire".

AFP/VNA/CVN

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