Washington n'a pas à dicter sa conduite à Téhéran, dit le vice-président iranien

Le premier vice-président iranien a affirmé mardi 22 mai que les États-Unis réaliseraient un jour que les menaces ne sont pas le langage approprié à adopter avec son pays, en réaction aux propos du chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo qui a menacé Téhéran de très importantes sanctions.

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Un Iranien lit le journal le 9 mai à Téhéran au lendemain de l'annonce du retrait des États-Unis de l'accord nucléaire.

Washington a promis lundi 21 mai d'imposer à l'Iran les sanctions "les plus fortes de l'Histoire" pour qu'il se plie à une liste de 12 exigences draconiennes en vue d'un "nouvel accord" beaucoup plus vaste, après le retrait américain controversé du texte sur le nucléaire iranien.
"L'administration Trump devra, au bout du compte, accepter le fait qu'on doit parler à l'Iran avec le langage de la courtoisie et de la logique, pas celui des menaces", a-t-il ajouté.
"Qui êtes-vous pour décider pour l'Iran et le monde?", avait réagi dès lundi soir le président iranien Hassan Rohani.
Mardi 22 mai, sur le marché de Tajrish, dans le nord de Téhéran, aucune des personnes interrogées par l'AFP n'avait eu vent des déclarations de M. Pompeo.
Une fois informées de la teneur de ces propos, elles ont affiché une lassitude face à la rhétorique agressive américaine qu'elles disent entendre depuis des décennies.
"Les Américains pensent qu'ils possèdent le monde. Ils veulent décider pour les autres pays comme bon leur semble", a déclaré Omidi, un retraité en train de faire ses courses.
"Ils veulent tout avoir. Ils veulent avoir même plus d'énergie nucléaire et de bombes atomiques qu'ils n'en ont déjà. Et ils veulent que les pays qui s'opposent à eux n'aient rien", a-t-il ajouté.
Après le retrait américain de l'accord nucléaire signé en 2015, Mike Pompeo s'est dit prêt lundi 21 mai à négocier avec le régime iranien un "nouvel accord" pour qu'il "change d'attitude" mais il a émis 12 conditions.
Les demandes américaines vont bien au-delà du nucléaire, comme le retrait iranien de la Syrie où Téhéran soutient le gouvernement de Bachar al-Assad et la fin de son soutien à des groupes "terroristes".
Mais les menaces de sanctions laissent froids les Iraniens interrogés, comme Moussavi. "Il y a eu des sanctions ces 30 dernières années", rappelle cet employé du gouvernement.
"Si elles avaient eu des effets, cela nous aurait affectés ces trente dernières années. L'Iran ne s'est jamais préoccupé des sanctions et est resté debout", a-t-il estimé.

AFP/VNA/CVN

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