Wall Street tremble à la clôture, inquiète de signaux sur la croissance américaine

Un sentiment de fébrilité marqué a saisi mardi 4 décembre les courtiers à Wall Street, inquiets d'une trêve en trompe-l’œil entre Pékin et Washington dans leur guerre commerciale et de signaux sur un éventuel ralentissement de la croissance américaine.

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La Bourse de New York.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice vedette de Wall Street, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 3,10%, à 25.027,07 points. L'indice Nasdaq, à forte coloration technologique, a lâché 3,80%, à 7.158,43 points. L'indice élargi S&P 500 a abandonné 3,24%, à 2.700,06 points. Après l'annonce d'une trêve commerciale de 90 jours entre Pékin et Washington "les gens commencent à disséquer les détails du cessez-le-feu et s'aperçoivent qu'il va être difficile de trouver un accord définitif dans les 90 jours", a estimé Nate Thooft, de Manulife AM.

Le président américain lui-même, prompt à vanter ses talents de négociateur, et qui avait mis en avant lundi le "grand bond en avant" dans les relations avec son partenaire, s'est montré plus circonspect mardi 4 décembre sur les chances de succès des négociations. Pour la première fois, Donald Trump a évoqué la possibilité de prolonger la trêve en vigueur jusqu'au 1er mars, avant de faire passer de 10 à 25% les taxes douanières sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés. Plusieurs observateurs s'étaient inquiétés lundi 3 décembre du délai très court de trois mois pour parvenir à un accord commercial.

Faute d'accord entre les deux pays, une nouvelle accélération des sanctions commerciales aggraverait la perspective d'affaiblissement de l'économie américaine et mondiale. Les craintes de ralentissement se sont matérialisées sur les taux d'intérêt de la dette des États-Unis, dont les taux à long terme sont généralement le reflet des attentes des investisseurs en matière de croissance et d'inflation. Le taux d'intérêt à dix ans reculait nettement, à 2,907%, et l'écart entre ce taux et celui des bons à deux ans est le plus faible depuis 2007.

Un passage du taux à dix ans en-dessous du taux à deux ans, appelé communément "inversion de la courbe des taux", est considéré comme un signe avant-coureur de récession aux États-Unis. Il ne s'est pas produit depuis la dernière crise financière de 2007-2008. "Bien qu'il soit beaucoup trop prématuré de parler de récession pour l'instant, le marché est clairement en train de nous dire que la croissance et l'inflation vont ralentir l'an prochain", a commenté Karl Haeling, de LBBW. Le taux d'intérêt sur la dette américaine à deux ans évoluait vers 21h20 GMT à 2,793%, celui à dix ans à 2,910% et celui à 30 ans à 3,166%. Signe de la nervosité qui a saisi à nouveau les investisseurs, l'indice de volatilité à Wall Street, le VIX, a retrouvé les niveaux qu'il n'avait plus atteints depuis le 23 novembre.


AFP/VNA/CVN

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