Wall Street trébuche à la fin d'un mois mouvementé

Wall Street a terminé dans le rouge mercredi 28 février, la fébrilité regagnant les investisseurs à la toute fin d'un mois de février particulièrement chahuté.

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Traders sur le parquet du New York Stockm, le 26 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a abandonné 1,50% ou 380,83 points à 25.029,20 points. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est replié de 0,78% ou 57,35 points à 7.273,01 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 1,11% ou 30,45 points à 2.713,83 points.

Après quelques jours violents début février, qui ont fait perdre plus de 10% au Dow Jones et au S&P 500, la Bourse de New York est parvenue cahin-caha à se redresser. La perte mensuelle se limite sur le mois à 4,3% pour le Dow Jones, à 1,9% pour le Nasdaq et à 3,9% pour le S&P 500.

Signe de la nervosité du marché, "on a observé quatre séances au cours desquelles la différence entre les points le plus haut et le plus bas était supérieure ou égale à 4%, ce qui est plus qu'au cours des cinq dernières années réunies", a relevé Howard Silverblatt de S&P Dow Jones Indices.

Les investisseurs "sont perturbés par la hausse des taux d'intérêt", selon Jack Ablin de Cresset Wealth Advisors. Alors que l'inflation montre des signes d'accélération aux États-Unis, certains craignent que la banque centrale américaine (Fed) décide de relever plus rapidement que prévu ses taux d'intérêt pour la garder sous contrôle. Résultat : le taux d'emprunt à dix ans des États-Unis s'est rapproché plus tôt dans le mois du seuil symbolique des 3%.

Il évoluait mercredi 28 février vers 21h40 GMT à 2,862%, contre 2,893% la veille, tandis que celui à 30 ans baissait à 3,124%, contre 3,159% à la précédente clôture. La crainte d'une remontée plus rapide que prévu des taux a été ravivée mardi 27 février par la première intervention publique de Jerome Powell depuis son arrivée à la tête de la Fed : devant le Congrès, il a fait part de sa confiance accrue depuis décembre dans les perspectives d'inflation et de croissance aux États-Unis, notamment grâce au stimulus de la réforme fiscale adoptée en fin d'année dernière.

"Je dois admettre que le positionnement très confiant d'une nouvelle recrue (à la présidence de la Fed) n'est pas ce que l'on souhaite toujours entendre", a noté Chris Low de FTN Financial, ajoutant que certains y ont décelé un "excès de confiance", voire de l'"arrogance". "Les marchés demeurent inquiets" sur le sens que va prendre la politique de M. Powell, ont résumé les analystes de Schwab.

Fabricants d'armes sur la sellette

Les indicateurs du jour étaient en demi-teinte. La croissance américaine au quatrième trimestre a été légèrement révisée à la baisse, à 2,5% en rythme annuel contre 2,6% précédemment, une évolution toutefois anticipée. Les promesses de ventes de logements ont lourdement chuté en janvier et l'activité économique dans la région de Chicago a ralenti son rythme de progression en février. Parmi les valeurs du jour, les fabricants d'armes à feu étaient sur la sellette.

L'une des plus grandes chaînes de magasins d'articles de sports des États-Unis, Dick's Sporting Goods (+0,69% à 32,02 dollars) a annoncé qu'elle cessait immédiatement de vendre des fusils d'assaut semi-automatiques, deux semaines après la tuerie dans un lycée de Parkland (Floride) qui a fait 17 morts.

Sturm Ruger a chuté de 6,62% à 43,05 dollars et American Outdoor Brands, la maison mère de Smith & Wesson, de 3,23% à 9,00 dollars. La société de produits nutritionnels Herbalife a grimpé de 6,30% à 92,10 dollars après avoir annoncé plusieurs actions stratégiques dont une division du titre en deux et un changement de nom de la société en "Herbalife Nutrition".

Le groupe Lowe's a perdu 6,47% à 89,59 dollars après la publication de résultats trimestriels sous les anticipations, traduisant les difficultés persistantes de la grande distribution traditionnelle aux États-Unis. Le groupe pharmaceutique Celgene a pâti (-9,04% à 87,12 dollars) du refus de l'agence américaine du médicament (FDA) d'étudier sa demande d'approbation d'un traitement contre la sclérose en plaques, en raison de données insuffisantes.

AFP/VNA/CVN

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