Wall Street termine en baisse la première semaine de 2022

La Bourse de New York a terminé en baisse, vendredi 7 janvier, sa première semaine de 2022, l'indice à dominante technologique Nasdaq s'inscrivant dans le rouge pour la quatrième séance d'affilée, après un rapport américain sur l'emploi décevant en décembre.

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La façade du New York Stock Exchange
Photo : AFP/VNA/CVN

Selon des résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones est resté proche de l'équilibre à 36.231,66 points (-0,01%). Le Nasdaq a abandonné 0,96% à 14.935,90 points et le S&P 500 a lâché 0,41% à 4.677,03 points. Seulement 199.000 emplois ont été créés en décembre aux États-Unis, loin des 440.000 attendus par les économistes.

"Les actions ont terminé une séance mitigée, les principaux indices accusant des pertes pour la première semaine de 2022", notaient les analystes de Schwab. Le Nasdaq a lâché plus de 4% sur la semaine, tandis que le Dow Jones est légèrement négatif. Le S&P 500 a perdu plus de 1,60%.

"La possibilité que la Fed accélère sur la voie du resserrement monétaire a été le principal catalyseur de la faiblesse des actions", ont-ils souligné rappelant la publication des minutes de la Fed mercredi 5 janvier, qui ont bousculé les marchés. Les membres du Comité monétaire de la Banque centrale y démontraient une position encore plus ferme vis-à-vis de l'inflation.

Et vendredi 7 janvier, "un autre rapport mitigé sur l'emploi a ajouté à la mauvaise humeur, car la croissance de l'emploi en décembre a gravement manqué les prévisions, même si le taux de chômage a baissé beaucoup plus que prévu", ont-ils ajouté.

Le taux de chômage a en effet brillamment reculé atteignant 3,9%, son plus bas en presque deux ans, selon une enquête du ministère du travail qui se base sur les ménages alors que celle sur les créations emplois se fait auprès des entreprises.

Ces chiffres étaient aussi inquiétants car ils ne prennent pas encore en compte l'impact du variant Omicron. Les données ont été collectées avant que le variant du coronavirus ne se répande dans le pays et contraigne au retour au télétravail, à l'annulation de milliers de vols, ou à la fermeture d'écoles dans certains comtés.

Toutefois pour nombre d'investisseurs, soulignait Patrick O'Hare de Briefing.com, la faiblesse des créations d'emplois ne devrait pas faire changer la Fed d'avis, alors qu'elle s'apprête à relever les taux d'intérêt dans trois mois. La hausse des salaires en décembre, bienvenue pour les travailleurs, a aussi fait sourciller le marché qui y voit un nouveau signe d'inflation.

Le salaire horaire a augmenté de 0,6% le mois dernier, plus que prévu, portant la hausse sur douze mois à 4,7%. Cela reste toutefois moins que la hausse des prix. Mercredi 5 janvier, l'indice CPI de l'inflation aux États-Unis sera guetté par les marchés. Face à ces tensions, les taux sur les bons du Trésor à 10 ans ont nettement augmenté atteignant en journée 1,78% un plus haut depuis deux ans. Après la clôture de Wall Street, ils se stabilisaient à 1,76%.

Des grands noms du Nasdaq, chahutés depuis mercredi 5 janvier par les minutes de la Fed ont continué leur descente en territoire négatif comme Tesla (-3,54% à 1.026 dollars) ou Netflix (-2,21% à 541 USD). Les valeurs bancaires en revanche accueillaient à nouveau bien la perspective d'une remontée des taux, soit un environnement plus rémunérateur pour les banques. Bank of America a pris 2,18%, Wells Fargo 2,13% et Citigroup 1,34%.

Les valeurs de l'économie traditionnelle se sont mieux comportées que celles de la technologie comme le secteur de l'énergie avec ExxonMobil (+0,82%) ou Chevron (+1,44%). À l'approche des résultats trimestriels, l'opérateur téléphonique Verizon a grimpé de 2,13%. Boeing, poids lourds du Dow Jones, a décollé de 1,95% à 215,47 USD après une nouvelle commande de quatre appareils cargo 777 par Atlas Air.

L'équimentier sportif Nike a lâché 2,56% à 156,91 USD alors qu'il intente un procès contre Lululemon, affirmant protéger ses droits intellectuels sur des technologies numériques appliquées au sport, comme les miroirs d'exercices. Lululemon a aussi perdu 3,68% à 355,21 USD.

L'action de la chaîne de magasins de jeux vidéos Gamestop, coqueluche des boursicoteurs en ligne, connaissait une envolée de plus de 7,33% à 140,64 USD. Des informations de presse indiquent que GameStop va lancer une division pour développer un marché des jetons non fongibles (NFT), de nouveaux types d'actifs numériques, et établir des partenariats dans les cryptomonnaies.


AFP/VNA/CVN

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