Wall Street succombe aux tensions entre les USA et la Chine

La Bourse de New York a une nouvelle fois été rattrapée lundi 25 juin par la bataille commerciale engagée par les États-Unis contre ses principaux partenaires, dont les investisseurs redoutent de plus en plus les conséquences sur les entreprises américaines.

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Traders sur le parquet du New York Stock Exchange le 19 juin.
Photo: AFP/VNA/CVN

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a perdu 1,33% à 24.252,80 points après avoir dégringolé en cours de séance de plus de 2%

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a cédé 2,09% à 7.532,01 points.

Le S&P 500, qui représente les 500 plus grandes entreprises cotées à Wall Street, a reculé de 1,37% à 2.717,07 points.

Le regain d'hostilité commerciale entre Washington et Pékin rend fébrile les courtiers, qui hésitent entre espoirs de voir toutes les négociations en cours aboutir à une résolution et craintes d'une mise en oeuvre prolongée des sanctions brandies par les deux parties.

"À en croire plusieurs études d'impact, les conséquences économiques ne sont pourtant pas si importantes, en tout cas aux États-Unis", a souligné Christopher Low, économiste pour FTN Financials.

"Mais si on se concentre sur le S&P 500, la plupart de ses entreprises réalisent la moitié de leurs bénéfices à l'étranger", et les barrières commerciales "sont potentiellement des gros éléments perturbateurs", a-t-il remarqué.

Le marché réagissait notamment lundi 25 juin aux informations de presse selon lesquelles l'administration Trump prévoit d'annoncer à la fin de la semaine des restrictions limitant les investissements chinois dans les entreprises technologiques aux États-Unis.

Le conseiller du président Trump pour le commerce, Peter Navarro, a semé la confusion en affirmant sur la chaîne d'informations CNBC que Washington n'avait pas l'intention d'imposer à un quelconque pays "des restrictions aux investissements" tout en admettant qu'il avait "été demandé au département du Trésor d'examiner la question des restrictions aux investissements" dans un rapport d'ici la fin du mois.

Dans tous les cas, les investisseurs "font savoir qu'ils n'aiment pas la direction que prend toute cette discussion autour du commerce et semblent vouloir rester sur un mode défensif tant qu'il n'y aura pas de recul sur le sujet", a estimé Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Tous ces remous commencent en effet à avoir quelques conséquences concrètes: le constructeur emblématique de motos américaines Harley Davidson a annoncé lundi 25 juin délocaliser une partie de sa production pour échapper aux tarifs douaniers instaurés par Bruxelles en représailles à ceux de Washington.

Signe d'un intérêt accru pour les actifs jugés moins risqués, le marché obligataire progressait: le taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans baissait à 2,876% contre 2,895% vendredi soir 22 juin, et celui à 30 ans à 3,026%, contre 3,039% à la précédente clôture.

AFP/VNA/CVN

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