Wall Street redonne le sourire aux marchés boursiers, magré le plongeon du pétrole

La bonne humeur de Wall Street a redonné de l'énergie aux investisseurs lundi 30 mars, entraînant dans le vert quasiment tous les marchés boursiers européens malgré la descente aux abysses des prix du pétrole, au plus bas depuis 2002.

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Un tableau électronique affiche le recul des cours à la Bourse de Tokyo, le 30 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

Contrairement à l'Asie et à l'Europe, la Bourse de New York est allée de l'avant dès l'ouverture. Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a fini en hausse de 3,19%, tandis que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 3,35% et que le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 3,62%.

Ecrasés en début de journée par les nouvelles négatives, et notamment la prévision de 100.000 à 200.000 victimes aux États-Unis, les marchés européens ont réussi à finir en hausse, à l'exception de Madrid en recul de 1,74%.

Paris a gagné 0,62%, Londres 0,97%, Francfort 1,90% et Milan 0,30%.

"Les nouvelles concernant le COVID-19 en tant que telles ne se sont pas vraiment améliorées (pendant le week-end), mais celles sur les efforts pour le garder sous contrôle l'ont été et cela semble ragaillardir l'état d'esprit des investisseurs", a remarqué Patrick O'Hare, de Briefing.

Les acteurs du marché ont aussi bien accueilli les annonces prometteuses de plusieurs grands groupes pharmaceutiques, comme Abbott Laboratories qui travaille sur un test de dépistage du coronavirus en cinq minutes et Johnson & Johnson qui prévoit de lancer un essai clinique pour un vaccin en septembre.

Parmi les quelques lueurs d'espoir, les investisseurs se sont aussi accrochés au fait que la progression du coronavirus en Italie a poursuivi lundi 30 mars son timide ralentissement.

Un trader à la Bourse de New-York le 3 mars.
Photo : AFP/VNA/CVN

La prolongation des mesures destinées à contenir l'épidémie par le président américain, Donald Trump, dans la foulée de la promulgation d'un plan de relance sans précédent de 2.200 milliards d'USD pour tenter d'éviter une récession durable, a également un peu rasséréné.

"Mais il est prématuré de conclure que les marchés sont tout à fait rassurés", a nuancé Alexandre Baradez, un analyste de IG France. Et selon lui, il n'y a pas non plus de vraie "homogénéité d'un marché à l'autre".

Frappé de plein fouet par la chute de la demande d'or noir face à la pandémie ainsi que par la guerre des prix à laquelle se livrent l'Arabie saoudite et la Russie, les prix du pétrole ont notamment plongé à leur plus bas niveau depuis début 2002.

À Londres, le baril de Brent a chuté de 8,7% pour finir à 22,76 USD ; à New York, le baril de WTI a dégringolé de 6,6% à 20,09 USD.

Secteur aérien reste sous tension 

Le marché de la dette continuait pour sa part à profiter de la mobilisation sans précédent des banques centrales, Fed et BCE en tête, et les mouvements restaient limités pour les taux d'emprunts des États, avec toutefois une très légère tension pour l'Italie.

Côté changes, l'euro perdait 0,83% face au billet vert à 1,1048 USD.

Du côté des sociétés, la situation restait compliquée.

La compagnie aérienne britannique EasyJet a ainsi annoncé lundi 30 mars qu'elle allait immobiliser l'ensemble de sa flotte pour une durée indéterminée, une mauvaise nouvelle de plus dans un secteur heurté de plein fouet par la crise.

Aux États-Unis, deux hauts responsables de l'administration Trump ont toutefois affirmé que l'État pourrait prendre des participations dans les compagnies aériennes pour les soutenir face aux effets de la pandémie.

En Europe, où les 27 peinent à coordonner leurs efforts, Bruxelles a néanmoins donné lundi 30 mars son feu vert au fonds de solidarité mis en place par la France pour venir en aide aux petites entreprises en difficulté financière à cause du coronavirus.

De quoi apporter un peu de soulagement quand tout le monde est engagé dans une course contre la montre pour mettre à l'abri de la faillite le plus d'entreprises possibles.

Car "une fois les confinements levés dans différents pays, l'activité va mécaniquement rebondir", a affirmé William De Vijlder, chef économiste chez BNP Paribas, même si "rien ne dit que les entreprises s'empresseront de lancer des plans d'investissement qui avaient auparavant été suspendus, voire annulés".


AFP/VNA/CVN

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