Wall Street galvanisée par une baisse surprise du taux de chômage

La Bourse de New York a terminé vendredi 5 juin sur une note positive une semaine de forte progression, vivement stimulée par l'annonce d'une baisse surprise du taux du chômage en mai aux États-Unis, signe que l'économie repart plus rapidement que prévu.

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La Bourse de New York a terminé vendredi 5 juin sur une note positive une semaine de forte progression après l'annonce d'une baisse surprise du taux du chômage.

Son indice vedette, le Dow Jones Industrial Average, a bondi de 3,15% à 27.110,98 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'est apprécié de 2,06% à 9.814,08 points. Il a atteint en cours de séance un niveau jamais atteint auparavant.

Le S&P 500, l'indice qui représente les 500 plus grandes entreprises de Wall Street, a grimpé de 2,62% à 3.193,93 points.

Les indices ont été entraînés par l'annonce d'une baisse surprise du taux de chômage en mai aux États-Unis, à 13,3%, là où les observateurs prévoyaient un taux proche de 20%, et par la création de 2,5 millions d'emplois sur la période, quand les analystes anticipaient en moyenne la destruction de plus de 7 millions de postes.

Les premières réouvertures de commerces et restaurants dans certaines régions des États-Unis en mai ont visiblement permis à la première économie mondiale de se redresser.

"Alors que de plus en plus d'États s'apprêtent à relâcher les restrictions au cours des prochaines semaines, en particulier dans la partie nord-est du pays particulièrement peuplée, l'emploi devrait continuer de rebondir en juin et au-delà", souligne Michael Pearce, économiste pour Capital Economics.

"Ce redressement de l'emploi plus rapide que prévu laisse espérer que le virus ne laissera pas les mêmes cicatrices durables sur le marché du travail que les récessions habituelles", poursuit l'expert.

Mariage LVMH-Tiffany

"Cela fait des semaines que le marché américain anticipe ce dont on a une certaine preuve avec le rapport : oui, il y a eu un ralentissement économique, oui il y a eu une récession, mais il est possible que le redémarrage se fasse très rapidement", souligne de son côté Gregori Volokhine, gestionnaire de portefeuilles chez Meeschaert Financial Services.

Les investisseurs misent sur l'idée que l'économie va repartir à vive allure au fur et à mesure que les divers États américains se déconfinent.

Comme dans le même temps, la Banque centrale américaine (Fed) et le gouvernement fédéral ont injecté énormément d'argent dans les circuits financiers pour soutenir l'économie, ils ont des liquidités en abondance à leur disposition pour investir.

Le marché obligataire a aussi réagi vivement au rapport sur l'emploi : le taux à 10 ans sur la dette américaine bondissait vers 20H15 GMT à 0,8835% contre 0,8234% jeudi soir 4 juin.

Les actions des compagnies aériennes, particulièrement affectées par la crise sanitaire, se sont envolées : United Airlines a bondi de 8,5%, American Airlines de 11,2% et Delta de 5,5%.

Idem pour les croisiéristes comme Royal Carribean (+20,4%) ou Carnival (+16,4%).

Les valeurs bancaires, qui pourraient profiter d'un rebond plus rapide que prévu de l'activité économique, étaient aussi en forme : JPMorgan Chase a pris 4,5%, Citigroup 5,7%, Bank of America 5%, Wells Fargo 4,8%.

Les entreprises dont l'activité est fortement dépendante de la vigueur de la croissance, comme le constructeur d'engins de chantier Caterpillar (+4,8%) ou Boeing (+11,4%), ont également prospéré.

Le joaillier Tiffany (+6,5%) a pour sa part repris des couleurs alors que les investisseurs semblent persuadés que son rachat par le géant du luxe LVMH est toujours en bonne voie après quelques jours de battement.

AFP/VNA/CVN

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