Wall Street conclut en nette hausse après l'emploi américain

La Bourse de New York a terminé solidement dans le vert vendredi 4 juin, paradoxalement rassérénée par des chiffres de l'emploi américain en demi-teinte, qui montrent que la Fed peut être patiente avant de durcir sa politique monétaire.

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La statue "Fearless Girl" face au New York Stock Exchange (NYSE) à Wall Street, le 23 mars

Selon des chiffres définitifs, l'indice Dow Jones a avancé de 0,52% à 34.756,39 points. Le Nasdaq, à forte concentration technologique, a bondi de 1,47% à 13.814,49 points regagnant largement le terrain perdu la veille. L'indice élargi S&P 500 a conclu tout près de son record, à 4.229,89 points (+0,88%).

Le nombre d'emplois créés aux États-Unis a doublé en mai par rapport à avril, à 559.000 emplois, mais est resté bien en-deçà des 720.000 attendus par les analystes. Même si le taux de chômage a reculé à 5,8% contre 6,1%, le marché du travail est toujours loin de son niveau d'avant la pandémie. "C'était un rapport sur l'emploi ni trop chaud, ni trop froid, de toute évidence et le fait qu'on n'ait pas vu de forte augmentation des salaires suggère que la Fed ne va pas être pressée de lancer le débat de la réduction d'achats d'actifs, plus rapidement qu'attendu", a noté Peter Cardillo de Spartan Capital Securities.

Une baisse des taux d'intérêt

La Banque centrale américaine a abaissé les taux d'intérêt au jour le jour à zéro avec la pandémie et acheté chaque mois pour 120 milliards d’USD d'actifs dont des bons du Trésor afin de fluidifier le crédit, de soutenir la reprise et d'influencer les taux à la baisse. Mais au cours de sa dernière réunion monétaire, certains membres du Comité ont affirmé qu'il fallait commencer à discuter de la réduction de cette manne, ce qui a rendu les marchés nerveux.

Pour JJ Kinahan de TD Ameritrade, ce rythme moins fort qu'attendu des créations d'emplois "ne change pas l'ensemble de la situation mais le calendrier" d'un resserrement de la politique monétaire "peut ne pas être aussi rapide qu'on le pensait". Dès l'annonce des chiffres de l'emploi, "on va vu les rendements obligataires se détendre nettement et le dollar réagir négativement", a relevé M. Cardillo.

Les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans sont ainsi tombés vendredi 4 juin à 1,55% alors qu'ils étaient à 1,63% juste avant l'annonce du département du Travail. Le dollar s'est replié de 0,35% face à l'euro. Dix secteurs du S&P sur onze ont terminé dans le vert, avec en tête ceux des technologies de l'information (+1,92%) et des services de communication (+1,36%), très représentés au sein de l'indice Nasdaq, et très sensibles aux craintes d'inflation et de perspectives d'un durcissement de la politique monétaire.

Tesla a repris du terrain (+4,61%) mais aussi Twitter (+3,49%) et Facebook (+1,32%), le géant des réseaux sociaux ayant annoncé bannir Donald Trump pour deux ans et être plus sévère avec les propos des hommes politiques. Pershing Square Tontine Holdings, le projet de SPAC du milliardaire Bill Ackman, a lâché presque 12% après avoir confirmé être en pourparlers pour l'achat d'une part d'Universal Music, la filiale de Vivendi.

Les actions-feu de paille ("Meme Stocks"), favorites des boursicoteurs en ligne, dont la volatilité a agité Wall Street cette semaine, ont décliné. C'était le cas de la chaîne de cinémas AMC (-6,68% à 47,91 USD) ou des magasins de jeux video GameStop (-3,80%). Sur la semaine, les trois indices ont très légèrement progressé de 0,66% pour le Dow Jones, 0,48% pour le Nasdaq et 0,61% pour le S&P 500.

AFP/VNA/CVN

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