Virus : les voyants continuent de passer au rouge, le couvre-feu s'étend en Europe

Un à un, les voyants de la pandémie passent au rouge : plus de huit millions de personnes infectées aux États-Unis, 400.000 nouveaux cas dans le monde sur une journée jeudi 15 octobre et au moins 1,1 million de morts sur la planète.

>>Espagne : manifestation à Barcelone contre la fermeture des bars et restaurants

>>L'Europe durcit ses restrictions, couvre-feux nocturnes en France

Bilan mondial de la pandémie de nouveau coronavirus, au 16 octobre à 11h00 GMT.
Photo : AFP/VNA/CVN

Face à une nouvelle vague de la maladie qui menace de submerger les services de santé, les impositions de couvre-feux et les fermetures de bars et de restaurants se multiplient en Europe, notamment en France et en Belgique, dans l'espoir de ralentir le rythme des contaminations. Vendredi 16 octobre, l'université Johns Hopkins, qui fait référence aux États-Unis, a publié les derniers chiffres : le seuil des huit millions de cas dans le pays est dépassé.

La première puissance économique mondiale est de loin la plus touchée au monde en valeur absolue, avec plus de 217.000 morts. Le virus s'est invité jusque dans la campagne présidentielle, plongeant le pays dans la pire crise sanitaire depuis la grippe espagnole de 1918 et la pire récession depuis la crise de 1929, avec un déficit budgétaire record de plus de 3.000 milliards de dollars.

"Chacun chez soi à 21h00"

Dans le monde, plus de 1,1 million de décès ont été recensés, selon un comptage réalisé vendredi 16 octobre par l'AFP à partir de sources officielles. Et pour la seule journée de jeudi 15 octobre, le chiffre des nouvelles contaminations a atteint 400.000 nouveaux cas. Quelque 38,99 millions de cas ont été officiellement comptabilisés, dont plus de 26,6 millions ont été guéris. L'Italie a enregistré vendredi 16 octobre 10.010 nouveaux cas, le chiffre le plus haut jamais atteint en 24 heures par ce pays.

En France, une dizaine de grandes villes, dont Paris et sa banlieue, vivaient vendredi 16 octobre leur dernière soirée de liberté avant l'entrée en vigueur samedi 17 octobre d'un couvre-feu. Un total de vingt millions de Français seront soumis à partir de samedi 17 octobre à un couvre-feu nocturne entre 21h00 (19h00 GMT) et 06h00 (04h00 GMT). "À 21h00, chacun devra être chez soi", a détaillé jeudi 15 octobre le Premier ministre Jean Castex, "tous les lieux, commerces ou services recevant du public seront fermés".

Ces nouvelles mesures affectent les restaurateurs, mais aussi les étudiants. Agathe, inscrite en première année de droit à Montpellier (Sud), s'attend à "l'annulation de toutes (s)es soirées de babysitting". "Ça sera autant d'argent en moins pour moi, j'espère que ça ne va pas durer". L'épidémie continue à se diffuser "des plus jeunes vers les plus âgés", a observé vendredi 16 octobre l'agence Santé publique France, jugeant cette évolution "très préoccupante".

Des personnes à la terrasse de bars, le 16 octobre dans le quartier de Soho, à Londres.
Photo : AFP/VNA/CVN

En Belgique, un couvre-feu est mis en place de minuit à 05h00 du matin, et tous les cafés et restaurants du pays devront fermer lundi 19 octobre pour au moins un mois. "Semaine après semaine, les chiffres doublent, ils montent en flèche (...) c'est une hausse exponentielle", a justifié le Premier ministre Alexander De Croo, alors que la Belgique est un des pays européens les plus endeuillés par la pandémie (plus de 10.300 morts). "Nos hôpitaux sont engorgés (...), les chiffres sont aussi élevés qu'ils ne l'étaient au mois de mars quand on a décidé d'un lockdown (confinement, ndlr)" pour deux mois, a affirmé à le ministre de la Mobilité Georges Gilkinet.

"Une tempête"

En Irlande, les citoyens n'auront plus le droit de se rendre les uns chez les autres, et les régions frontalières avec l'Irlande du Nord vont être soumises à de nouvelles restrictions drastiques. L'Irlande, où la mesure entre en application ce vendredi 16 octobre, rejoint ainsi le Royaume-Uni, qui a pris des mesures similaires à Londres et dans plusieurs autres zones d'Angleterre, symbole d'un nouveau tour de vis un peu partout en Europe.

Le virus continue de perturber la vie politique, provoquant le départ de la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et de la cheffe du gouvernement finlandais, Sanna Marin, d'un sommet à peine entamé à Bruxelles pour se mettre en quarantaine après avoir été en contact avec des personnes testées positives au COVID-19. Pour la revue médicale britannique The Lancet, la hausse mondiale continue ces 30 dernières années des maladies chroniques et de leurs facteurs de risques, dont l'obésité, l'hyperglycémie et la pollution atmosphérique, a créé les conditions d'une "tempête", aggravant le bilan du COVID-19.

Seule note d'espoir, les laboratoires américains Pfizer et Moderna ont annoncé qu'ils prévoyaient de demander l'autorisation de leurs vaccins d'ici fin novembre aux États-Unis, ce qui marquerait un record de vitesse pour le développement d'un vaccin. Toutefois, le lancement éventuel de la vaccination d'ici la fin de l'année sera trop limité pour contenir à lui seul l'épidémie, qui en est à son troisième rebond aux États-Unis, avec une hausse alarmante des contaminations, des hospitalisations et des décès.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top