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Virus : à Wuhan, l'OMS privilégie la piste de l'animal "intermédiaire" à l'origine de la transmission

Les experts de l'OMS en visite à Wuhan ont jugé mardi 9 février la piste d'une transmission du coronavirus par un animal intermédiaire "comme la plus probable", au terme de leur mission dans cette ville de Chine frappée en premier par l'épidémie.

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Le chef de la délégation de l'OMS en Chine, Peter Ben Embarek, lors d'une conférence de presse à l'issue de quatre semaines d'enquête à Wuhan sur l'origine du COVID-19, le 9 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Plus d'un an après la découverte des premiers cas de contamination dans cette métropole de 11 millions d'habitants, ils ont balayé l'hypothèse d'une fuite d'un laboratoire, sans écarter celle d'une transmission par les produits surgelés -- privilégiée par Pékin.

La théorie la plus probable pour expliquer l'origine de l'épidémie reste celle de la contamination de l'être humain par un animal "intermédiaire", a déclaré le chef de la mission de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Peter Ben Embarek, lors d'une conférence de presse.

Cet animal n'a toutefois "pas encore été identifié", a indiqué Liang Wannian, le chef de l'équipe de scientifiques chinois.

L'hypothèse de la fuite d'un laboratoire, soulevée par l'administration de l'ancien président américain Donald Trump, est en revanche "hautement improbable", a déclaré Peter Ben Embarek.

Washington avait accusé l'Institut de virologie de Wuhan, qui mène des recherches sur des pathogènes très dangereux, d'avoir laissé s'échapper le coronavirus, volontairement ou non.

Prenant le contre-pied de commentaires initiaux de l'OMS, M. Ben Embarek a également évoqué "la possibilité" d'une transmission du coronavirus "via le commerce des produits surgelés".

"Il serait intéressant d'examiner si un animal sauvage congelé qui a été infecté a pu être un vecteur potentiel", s'est-il interrogé.

"Inconnue"

La Chine a fait état ces derniers mois de nombreux échantillons "positifs" au coronavirus sur des emballages de produits alimentaires importés de l'étranger.

L'hypothèse d'une contamination par la chaîne du froid est souvent évoquée par les médias chinois, car elle tend à accréditer la thèse d'une importation du virus.

Des membres de la délégation de l'Organisation mondiale de la Santé enquêtant sur l'origine du COVID-19, vêtus de combinaison de protection, à Wuhan, le 2 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Quant au marché Huanan de Wuhan, premier foyer connu de COVID-19 où étaient vendus des produits frais courants mais aussi des animaux sauvages vivants, "son rôle exact" dans la propagation du virus "reste inconnue", a concédé M. Ben Embarek.

La présence de lapins, furets et rats des bambous sur le lieu de vente en font toutefois des suspects potentiels, a noté Marion Koopmans, une autre membre de la délégation d'experts.

C'est à Wuhan qu'ont été rapportés les premiers cas de COVID-19 en décembre 2019. Aucune preuve faisant état de malades dans la ville avant cette date n'a été trouvée, a indiqué mardi 9 février Peter Ben Embarek.

Cette mission sur les origines de la transmission du virus à l'homme était jugée extrêmement importante pour tenter d'éviter une nouvelle pandémie.

Elle a toutefois eu du mal à se mettre en place, la Chine semblant réticente à laisser venir ces spécialistes mondiaux de diverses disciplines comme l'épidémiologie mais aussi la zoologie.

Les autorités chinoises s'emploient depuis des mois à instiller le doute sur l'endroit où le virus a pu commencer à infecter des humains.


AFP/VNA/CVN

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