Virus : 250.000 morts aux États-Unis, les restrictions s'allongent malgré l'espoir des vaccins

Seuil des 250.000 morts franchi aux États-Unis, augmentation des décès en Europe, re-confinement en Australie : même si l'arrivée de vaccins se précise, le monde continue à vivre sous la menace du coronavirus avec pour principales armes confinement et restrictions souvent polémiques.

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Des bus scolaires en attente à Brooklyn, à New York, le 6 octobre. 
Photo : AFP/VNA/CVN

Alors que l'épidémie fait rage aux États-Unis - le pays déplore désormais plus de 250.000 morts, a indiqué mercredi l'université Johns Hopkins - le maire de New York a annoncé la fermeture dès jeudi 19 novembre des écoles publiques. Le taux de positivité des tests dans la première ville américaine a atteint les 3%, seuil à partir duquel le maire s'était engagé à prendre cette mesure auprès des syndicats d'enseignants.

"Nous devons lutter contre la deuxième vague", a souligné Bill de Blasio, en renvoyant tous les élèves vers l'enseignement en ligne pour une durée non précisée.

Pourtant la mesure, qui devrait s'accompagner bientôt d'autres restrictions comme la fermeture des salles de gym et de restaurants, est controversée.

Dans les écoles même, le taux de positivité ne dépasse pas 0,19%. Et beaucoup citent l'exemple européen, où de nombreux pays maintiennent les écoles ouvertes pour le bien-être des enfants, malgré un reconfinement du reste de la population.

Ville la plus endeuillée par la première vague de l'épidémie au printemps, New York a jusqu'ici assez bien résisté à la deuxième: avec 3% de positivité la métropole et l'ensemble de l'État de New York sont parmi les moins touchés aux États-Unis.

D'autres États déplorent des taux de positivité à deux chiffres, autour de 50% parfois dans le Midwest. Et les autorités craignent une nouvelle flambée du virus avec les retrouvailles familiales pour la fête de Thanksgiving, le 26 novembre.

Pas de vaccin pour la 2e vague 

L'arrivée des vaccins des laboratoires Pfizer/BioNTech et Moderna, les plus avancés, se précise pourtant : Pfizer a indiqué mercredi 18 novmebre que des résultats complets de ses essais cliniques à grande échelle montraient que son vaccin était efficace à 95% et qu'il demanderait une autorisation de commercialisation "d'ici quelques jours" à l'Agence américaine des médicaments (FDA).

Les États-Unis, l'Europe et d'autres pays ont déjà réservé des centaines de millions de doses. Mais la vaccination sera d'abord réservée au personnel hospitalier et aux personnes les plus vulnérables, et le reste de la population devra attendre encore plusieurs mois.

Les vaccins n'arriveront pas à temps pour enrayer la deuxième vague, et beaucoup de pays "vont continuer à l'affronter sans vaccins", a prévenu mercredi Michael Ryan, responsable des situations d'urgence de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"Je pense que cela mettra au moins quatre à six mois avant qu'il y ait des niveaux suffisants de vaccination où que ce soit", a-t-il déclaré.

L'OMS s'est cependant félicitée d'une baisse du nombre de nouveaux cas en Europe la semaine dernière (-10%), même si la pression reste forte avec 1,84 million de cas supplémentaires.

Si la France est encore loin du déconfinement, l'épidémie y ralentit désormais et le gouvernement s'est réuni mercredi pour préparer un desserrement prudent d'ici Noël.

En Belgique aussi, les autorités sanitaires ont annoncé que les mesures de confinement imposées depuis fin octobre commençaient à porter leurs fruits.

Mais les morts continuent d'augmenter: plus de 29.000 nouveaux morts ont été enregistrés sur le continent européen pendant cette période, soit 18% de plus que la semaine précédente. Et la pandémie menace de submerger certains systèmes de santé, notamment dans le Sud de l'Italie.

Dans ce contexte, et malgré les ravages économiques qui s'aggravent, la liste des restrictions continue de s'allonger.

Des personnes font la queue devant un supermarché le 18 novembre 2020 à Adélaïde, en Australie, avant un confinement de six jours dans l'État d'Australie-Méridionale.
Photo : AFP/VNA/CVN

La Hongrie a prolongé jusqu'au 8 février l'état d'urgence. Les restrictions, qui comprennent un couvre-feu entre 20h0 et 05h00, l'interdiction des rassemblements et les cours en ligne pour les lycées et les universités, devaient initialement prendre fin le 11 décembre.

En Australie, l'État d'Australie-Méridionale a annoncé à compter de mercredi minuit 18 novembre un confinement de six jours dans la capitale Adelaïde. Ecoles, restaurants et usines doivent fermer et les habitants sont tenus de rester chez eux.

"Nous frappons fort et tôt. Le temps presse et nous devons agir rapidement et fermement. Nous ne pouvons pas attendre de voir à quel point la situation va se dégrader", a déclaré le Premier ministre de cet État, Steven Marshall.

Contestation 

Mais les restrictions sont souvent contestées : à Berlin, la police allemande a fait usage mercredi 18 novembre de canons à eau et interpellé près de 200 personnes pour disperser un rassemblement d'entre 5.000 et 10.000 personnes. Elle leur avait enjoint sans succès de respecter les consignes sanitaires.

La pandémie a fait plus de 1,339 million de morts dans le monde depuis que le bureau de l'OMS en Chine a fait état de l'apparition de la maladie fin décembre, selon un bilan établi mercredi 18 novembre par l'AFP.

Plus de 55,6 millions de cas ont été diagnostiqués, dont au moins 35,6 millions sont aujourd'hui considérés comme guéris.

Après les États-Unis, pays le plus touché tant en nombre de morts tant en nombre de morts que de cas (11,4 millions, selon l'université Johns Hopkins), les pays les plus touchés sont le Brésil avec 166.699 morts et 5.911.758 cas, l'Inde avec 130.993 morts (8.912.907 cas) et le Mexique avec 99.026 morts (1.011.153 cas).


AFP/VNA/CVN

 

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