COVID-19
Vers une "très longue" pandémie, un demi-million de cas en Afrique du Sud

L'Afrique du Sud, le pays du continent africain le plus touché par le coronavirus, a franchi la barre du demi-million de personnes contaminées, tandis que l'OMS avertit que la planète doit se préparer à une "très longue" pandémie.

>>Coronavirus : un couvre-feu imposé à Melbourne, deuxième ville d'Australie

>>À Berlin, les "anticorona" font entendre leur voix

>>La Thaïlande renforcera les mesures de sécurité le long des frontières

Opération de désinfection dans une +favela+ de Rio de Janeiro, le 1er août 2020 au Brésil.
Photo : AFP/VNA/CVN

À elle seule, l'Afrique du Sud compte plus de la moitié des cas de nouveau coronavirus sur le continent africain. Elle recense 503.290 cas confirmés, a déclaré samedi le ministre de la Santé, Zweli Mkhize. De 40.000 à 50.000 personnes pourraient y succomber d'ici la fin de l'année dans le pays, selon des projections officielles.

À ce jour, plus de 17,6 millions de personnes ont été contaminées dans le monde et plus de 680.000 en sont mortes, dont près de 200.000 dans la seule région Amérique latine-Caraïbes, selon un bilan établi samedi par l'AFP.

Les États-Unis comptent 154.319 décès, suivis du Brésil (93.563 morts), du Mexique (47.472 décès) et du Royaume-Uni (46.119 morts).

"Le risque posé par le COVID-19 est très élevé", constate l'OMS, qui appelle à une réponse "nationale, régionale et globale".

Le comité d'urgence de l'organisation, réuni depuis vendredi 31 juillet pour la quatrième fois pour réévaluer la pandémie, a averti que "sa durée allait être certainement très longue".

"La plupart des habitants de la planète peuvent être touchés, même ceux qui n'habitent pas dans des zones durement affectées", prévient l'organisation.

"Message de détresse"

Désinfection d'un minibus de transport public, le 30 juillet 2020 à Mexico.
Photo : AFP/VNA/CVN

Aucun continent n'apparaît épargné. Aux Philippines, des associations représentant plusieurs dizaines de milliers de médecins ont rédigé une lettre ouverte en forme de "message de détresse à la nation" face à un système de santé dépeint comme "submergé".

"Nous sommes en train de perdre la bataille contre le COVID-19", s'alarment-ils, soulignant qu'un nombre croissant de soignants tombent malades ou quittent leur emploi. Certains hôpitaux surchargés refusent d'admettre de nouveaux patients, préviennent-ils.

Selon le ministère de la Santé, 34 professionnels de santé sont décédés du COVID-19 aux Philippines. Le nombre total de décès s'établissait à 2.039 samedi 1er août.

Les États-Unis ont enregistré plus de 60.000 nouveaux cas de coronavirus pour le cinquième jour d'affilée samedi, pour un total de plus de 4,6 millions d'infections.

Le Mexique a recensé samedi 1er août pour la deuxième journée consécutive un record de contaminations, avec 9.556 nouveaux cas enregistrés en 24 heures, selon les chiffres du secrétariat fédéral à la Santé.

En Europe, la Norvège a indiqué craindre une "nouvelle propagation" du virus suite à la détection d'une trentaine de cas sur un navire de croisière.

Des passargers d'un train, masqués et à distance les uns des autres, le 1er juillet 2020 à Pretoria, en Afrique du Sud.
Photo : AFP/VNA/CVN

Et plusieurs nouveaux foyers ont été identifiés cette semaine dans le département de la Mayenne dans l'ouest de la France où le masque sera rendu obligatoire à compter de lundi 3 août dans les lieux publics de 69 communes.

Depuis samedi matin 1er août, les passagers arrivant en provenance de seize pays "à risque" dans les aéroports parisiens doivent par ailleurs présenter "la preuve du résultat d'un examen biologique de dépistage virologique réalisé moins de 72 heures avant le vol" ou à défaut se faire tester à l'aéroport.

La Belgique a interdit samedi 1er août les "voyages non essentiels" vers les régions espagnoles de Navarre, Aragon, Barcelone et Lérida en Catalogne, la région lémanique en Suisse (Vaud, Valais, Genève) et le département français de la Mayenne.

"Ville fantôme"

La pandémie, accompagnée d'une profonde crise économique et sociale, continue par ailleurs de bouleverser des pans entiers de la vie quotidienne des populations dans de nombreux pays.

À New York, le boom des livraisons de nourriture et la crainte d'emprunter les transports publics ont enflammé le marché des scooters. "J'ai décidé de me mettre au scooter il y a quelques mois pendant cette période de folie", se souvient Alan Taledia, désormais propriétaire d'une Vespa.


Opération de désinfection et de traçage de lignes pour les distances physiques autour de la Kaaba, le 1er août 2020 à La Mecque, en Arabie saoudite.
Photo : AFP/VNA/CVN


Quant à Montréal, qui accueille habituellement environ 11 millions de touristes par an, n'en attend plus qu'"un million maximum" et "90% des revenus" anticipés se sont volatilisés, selon Yves Lalumière, président de l'association Tourisme Montréal. C'est "comme une petite ville fantôme", relève une restauratrice.

À La Mecque, où le nombre de personnes autorisées à participer cette année au pèlerinage a été drastiquement réduit, l'idée d'un "hajj vert" fait son chemin, estime Nouhad Awwad, militante qui collabore aux campagnes de Greenpeace.

"En investissant dans le développement durable et en adoptant des pratiques vertes, nous pouvons continuer à vivre nos traditions et à accomplir nos rituels tout en gardant notre ciel dégagé de la pollution et nos rues sans déchets", veut-elle croire.


AFP/VNA/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top