Vers une légalisation de la gestation pour autrui

À partir du 1er janvier 2015, la gestation pour autrui pourrait être légalisée au Vietnam. C’est ce qui ressort d’un projet d’arrêté sur la fécondation in vitro et la gestation pour autrui, rendu public récemment par le ministère de la Santé.

Soins médicaux donnés à un nouveau-né dans l’Hôpital central gynécologie-obstétrique de Hanoi.

Le vice-ministre de la Santé, Nguyên Viêt Tiên, a fait savoir que deux plans sur la gestion pour autrui ont été proposés par le ministère de la Santé.

Selon le premier, ce ministère permettra à trois hôpitaux des trois régions (Sud, Centre et Nord), de pratiquer la gestion pour autrui que sont l’Hôpital gynécologie-obstétrique de Tu Du (Hô Chi Minh-Ville), l’Hôpital central de Huê et l’Hôpital central gynécologie-obstétrique de Hanoi.

Dans le 2e plan, tous les établissements médicaux reconnus par le ministère de la Santé en termes de conditions suffisantes pour la réalisation de la fécondation in vitro pourront pratiquer la gestation par autrui.

Dernier espoir pour les couples stériles

Un représentant du Comité d’élaboration du projet de l’arrêté fait savoir que le premier plan a les préférences du ministère de la Santé. En effet, actuellement, les besoins de gestation par autrui ne sont pas nombreux. L’application de cette technique dans quelques hôpitaux seulement permettrait de mieux la gérer.

Pour pouvoir pratiquer cette technique, les hôpitaux choisis se chargeront d’examiner les dossiers.

L’Hôpital gynécocolgie-obstétrique Tu Du de Hô Chi Minh-Ville dispose de suffisamment de bases matérielles ainsi que de médecins qualifiés pour pratiquer la gestation pour  autrui. 

Nguyên Viêt Tiên fait savoir qu’il est d’accord avec la permission de la gestation par autrui dans un objectif humanitaire. «Seuls deux établissements médicaux au maximum répondent aux exigences de cette technique», estime M. Tiên.

Selon lui, «les besoins en gestation pour autrui sont moins nombreux que ceux en fécondation in vitro. La limitation du nombre d’établissements médicaux permettra de mieux gérer les dossiers ».

Le vice-ministre de la Santé estime que le projet d’arrêté stipulera que la gestatrice ne pourra porter qu’une seule fois l’enfant d’un autre afin d’éviter le risque de marchandisation du corps de la femme (business procréatif). En outre, le ministère va contrôler rigoureusement les gestatrices par un réseau informatique entre établissements médicaux concernés.

De plus, la mère porteuse devra accoucher par césarienne pour assurer sa sécurité.

D’après le vice-ministre de la Santé, Nguyên Viêt Tiên, qui est aussi directeur du Centre d’assistance à la procuration de l’Hôpital gynécologie-obstétrique de Hanoi, depuis dix ans, chaque année, son centre pratique  3.000 fécondations in vitro, avec un taux de réussite de 50%. La permission de la gestation pour autrui sera le dernier espoir pour de nombreux couples stériles.

Mme Lê Minh Châu, chef par intérim de la clinique de la stérilité de l’Hôpital gynécocolgie-obstétrique Tu Du de Hô Chi Minh-Ville, a fait savoir qu’actuellement son établissement disposait de suffisamment de bases matérielles ainsi que de médecins qualifiés pour pratiquer cette technique. Mais selon elle, il faut parfaire l’arsenal juridique afin d’éviter tout «business procréatif». L’accent doit aussi être mis sur le choix et l’information des gestatrices.


La gestation pour autrui

La gestation pour autrui est une méthode de procréation qui se pratique généralement en cas d’infertilité féminine liée à l’absence d’utérus ou à sa déformation. La mère porteuse porte l’enfant d’un couple qui a fourni ses embryons. Elle ne fournit pas de contribution génétique, c’est-à-dire un ovule mais prend en charge le «développement in utero» d’un embryon et à la naissance, remet l’enfant à la «mère génétique» ou «mère sociale» (en cas de don d’ovules) et à son père. Le recours aux mères porteuses est utilisé pour la plupart par des femmes dont, même si la fonction ovarienne est normale, l'utérus ne peut leur permettre de mener une grossesse à terme, soit parce qu'elles ne possèdent pas d'utérus, que ce soit le résultat d'un défaut congénital ou d'une hystérectomie, soit pour certaines parce que l'utérus a pu être endommagé par des cicatrices (syndrome d'Asherman) ou par des léiomyomes, ou un traitement au distilbène.

Source : Wikipédia

 

 

 

Huong Linh/CVN

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