Vendeur de rue, la beauté culturelle de Hanoï

En parlant de Hanoï, on pense toujours à une ville antique, avec des maisons-tubes couvertes de mousse, des toits en tuiles et des rues sinueuses. Cependant, cette ville change au fil du temps. Les centres commerciaux ont remplacé peu à peu les marchés, les nouveaux bâtiments modernes ont substitué les maisons de mauvaises qualités. À l’heure actuelle, on peut seulement reconnaître la ville du passé grâce à des vendeurs de rue-une des beautés culturelles.

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La vie précaire des vendeuses de rue.

Le vendeur de rue désigne les marchands ayant un faible fonds pour l’exploitation et les moyens de base pour ouvrir un magasin. Ils se déplacent tout le temps dans des rues afin de présenter leurs produits à des clients potentiels. Cette stratégie de vente est appelée le commerce ambulant, permettant aux vendeurs de se mobiliser, de transporter activement les produits dans la ville. Malgré des moyens de transports rudimentaires, le vélo, le caddie, voire la palanche ou le panier, les produits restent très variés: des fleurs, des boissons, parfois des pinces à cheveux, etc. Les vendeurs de rue venant essentiellement de la campagne et sont souvent des femmes. Subissant une vie misérable, ces travailleuses cherchent des moyens pour survivre en ville afin de gagner plus d’argent.
Étant connu depuis longtemps, cette stratégie de vente est considérée comme une tradition pérenne du peuple et apparait régulièrement dans des grandes villes des autres pays du monde. Singapour reconnaît le rôle évident du commerce ambulant, c’est pourquoi ce pays ne le rejette pas. Il devient le premier pays à donner le permis aux vendeurs de rue afin de conserver une belle tradition en expédiant les problèmes de la sécurité routière et de l’environnement. Les vendeurs de rue doivent observer des règles, par exemple, jeter les ordures à la poubelle. Cependant, la situation est différente au Vietnam.
En réalité, le commerce ambulant fait son apparition depuis longtemps et est devenu peu à peu un signe caractérisant de la ville de Hanoï. En effet, cette ville s’est beaucoup développée, mais les produits des marchands ambulants ne sont jamais démodés. Avant, l’enfance de plusieurs générations vietnamiennes s’est attachée à l’image des pieds nus des vendeurs de rue et leurs messages publicitaires habituels résonnant, sortant des bruits de la vie animée. Chaque jour, après une longue matinée de classe, tous les enfants souhaitent goûter des bonbons bien mielleux venant des vendeurs de rue. Le commerce ambulant fait non seulement la propre marque de notre ville mais aussi contribue à l’économie nationale. Il fournit des produits à des travailleurs et des pauvres, améliore la qualité de vie des personnes à faible revenu.

Un marchand ambulant vend des fleurs.

De nos jours, à côté des intérêts, cette stratégie de vente provoque également des inconvénients inéluctables. Les marchands ambulants exercent des influences négatives sur la sécurité routière: des vendeurs monopolisent toutes les rues, remuent la circulation et causent des embouteillages. De plus, des produits alimentaires étant à l’origine non vérifiés entraînent l’inquiétude : plusieurs personnes perdent la confiance des produits de rue en pensant que ces aliments peuvent provoquer des problèmes digestifs. Par ailleurs, il existe des vendeurs de rue racolant des clients étrangers, voire les contraignant à acheter leurs produits. Alors, pour maintenir la sécurité routière et conserver une belle image de Vietnam aux yeux des étrangers, le gouvernement a décidé d’interdire cette activité commerciale. Actuellement, on ne voit les vendeurs de rue qu’aux quartiers anciens ou près des marchés, se dépêchant toujours pour se cacher de la police. Face à cette situation, faut–il garder ou délaisser cette tradition ?
En raison de l’urbanisation, le nombre des supermarchés et des magasins modernes poussent comme les champignons. Mais ils ne peuvent pas remplacer le rôle particulier des vendeurs de rue. Des marchands ambulants restent une beauté culturelle de Hanoï. Persistant jusqu’aujourd’hui, le commerce ambulant nous rappelle des beaux souvenirs inoubliables de Hanoï. Par ailleurs, l’image des vendeuses avec des dos voûtés, des chapeaux coniques, reflète une âme nostalgique, une belle qualité des Vietnamiens en général, des femmes vietnamiennes en particulier: travailleur, laborieux. Ils sont des pères, des mères, chacun a ses situations différentes, mais ils ont tous un point commun : venir dans des grandes villes pour chercher des moyens d’existence, pour se nourrir et nourrir leur famille.
L’image des vendeurs de rue reste toujours l’incarnation d’une tradition culturelle de cette région. Bien que le commerce ambulant ne puisse pas perpétuer en cadre social, on ne peut pas nier sa valeur et sa contribution. Peut–être dans l’avenir, Vietnam accepte la solution proposée par Singapour, on peut toujours rêver.

Texte et photos : Nguyên Thuy Tiên

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