Vendée Globe : la flotte face au front

Les choses sérieuses commencent dans la soirée de mardi 10 novembre pour les skippers du Vendée Globe qui vont devoir faire face à un front au large des côtes espagnoles, entre rafales de vents et creux de 5 à 6 mètres.

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Le "V and B-Mayenne" skippé par Maxime Sorel lors du départ du Vendée Globe, le 8 novembre au large des Sables-d'Olonne.
Photo : AFP/VNA/CVN

Leader au classement à la mi-journée, Damien Seguin (Groupe Apicil) a cédé sa place en début de soirée à Maxime Sorel (V And B Mayenne) et appelle à la prudence pour les prochaines et longes heures à venir avec cette dépression.

"On s'en serait bien passé. Il faut être sage, ce n'est pas là que le Vendée Globe se gagne mais c'est là qu'il peut se perdre", a relevé le marin de 41 ans, premier skipper avec un handicap à faire le Vendée Globe, qui avait déjà passé une nuit difficile.

"La nuit n'a pas été simple, il a fallu naviguer en faisant attention à tous les pêcheurs le long de la côte. Avant le lever du soleil, le bateau ralentissait, j'ai mis la tête sous l'eau et j'ai vu qu'il y avait un gros filet dans la quille. J'ai mis le masque et les palmes et je suis allé couper tout ça", a raconté Seguin lors d'une liaison avec le PC Course.

Nouvelle dépression jeudi 12 novembre

Seguin pointait à la 5e place au classement de 18h parmi un groupe qui a choisi de prendre une route plus au sud pour se protéger davantage des éléments. L'autre partie de la flotte part directement dans l'affrontement, à l'ouest, pour profiter de conditions plus clémentes qui les attendent après ce passage.

Armel Tripon (L'Occitane en Provence) et Thomas Ruyant (LinkedOut) sont dans cette stratégie avec leur bateau de toute dernière génération, les monocoques dits +volants+ grâce à leur foils (grands appendices latéraux qui élèvent la coque le plus possible au dessus de l'eau pour faire filer le bateau à vive allure).

À la barre d'une des ces machines, Charlie Dalin (Apivia) a passé sa journée de lundi 9 novembre à descendre vers le Cap Finisterre pour aller chercher une bascule de vent et aller vers l'ouest, comme d'autres favoris tels Jérémie Beyou (Charal). "Mais il y a un gros, gros, gros méchant front qu'il va falloir négocier", a-t-il dit.

Un passage difficile qui devrait éprouver durement les marins avant une dépression attendue jeudi, encore plus redoutable.

"Ils ne sont pas très chanceux sur cette descente, et il faut se méfier de la prochaine dépression qui peut être sévère", a prévenu le directeur de course Jacques Caraës.

Sur les 33 skippers ayant pris le départ dimanche 8 novembre, Fabrice Amedeo (New Rest - Art & Fenêtres) est revenu au port pour réparer une fissure en haut du mât. Il devrait repartir mardi soir 10 novembre.

AFP/VNA/CVN

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