Vendée Globe : Kevin Escoffier en détresse, quatre skippers à son secours

Quatre concurrents du Vendée Globe tentaient de localiser, lundi soir 30 novembre pour lui porter secours, le skipper Kevin Escoffier (PRB), monté sur son radeau de survie après une importante voie d'eau survenue sur son bateau dans les 40es Rugissants, une zone connue pour ses déferlantes et vents violents.

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Le skipper Kevin Escoffier (PRB) après le départ du Vendée Globe, aux Sables-d'Olonne, le 8 novembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le premier des navigateurs à avoir rejoint la zone d'émission de la balise de détresse d'Escoffier a été Jean Le Cam (Yes We Cam !) à 17h00 heure française, soit 2 heures après l'alerte.

La direction de course relate dans un communiqué lundi soir que Jean Le Cam navigue alors "avec 3 ris dans la grand-voile, afin de rester mobile dans les vents de 20 nœuds, et les creux de 5 mètres". "Un contact visuel est établi", Le Cam voit le radeau de survie et voit aussi Escoffier "vraisemblablement équipé de sa combinaison de survie TPS, et un échange vocal a lieu entre les deux hommes".

"Le temps de faire une manœuvre pour revenir au plus près du radeau, Jean le Cam perdra le contact visuel avec Kevin Escoffier, dans cette mer très formée et dans le jour tombant. Depuis, le skipper de Yes We Cam ! n’a cessé ses efforts, mais n’a plus réussi à repérer le radeau avec Kevin à son bord et n’a pas capté le signal de l’AIS (balise de détresse) dont la portée est réduite en raison de la mer formée", poursuit le communiqué.

La direction course a demandé à trois autres navigateurs de se dérouter pour renforcer les recherches : Yannick Bestaven (Maitre Coq), arrivée à 21h45, Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) et Sébastien Simon (Arkéa Paprec), attendu un peu plus tard.

Selon l'équipe de PRB, Escoffier a de quoi signaler sa présence dans le radeau de survie.

Le jour se lève mardi 1er décembre vers 4h40 heure française sur la zone d’investigation, dont la température de l'eau est à environ 10 degrés.

Les navigateurs ont pour mission de sécuriser Escoffier - a priori en le faisant monter à bord de leur voilier- dans l'attente qu'un bateau des services de secours (MRCC Cape Town) alertés par la direction course viennent le récupérer. Les concurrents ayant porté assistance pourront ensuite reprendre leur tour du monde (les heures consacrées au sauvetage seront décomptées de leur temps de course).

Le Cam avait lui-même été secouru en 2009, au large du Cap Horn après que son bateau se fut retourné. Réfugié à l'avant du bateau à l'envers, il avait été sauvé par Vincent Riou.

Escoffier, marin très expérimenté âgé de 40 ans, participe pour la première fois au Vendée Globe, à la barre d'un bateau +volant+ mais de première génération, sorti des chantiers il y a tout juste 11 ans.

Fort de ses deux courses autour du monde en équipages avec escales (Volvo Ocean Race) dont une victorieuse en 2018, Escoffier s'est assez vite placé dans le groupe de tête et a pris la troisième place du Vendée Globe pour la première fois dans la nuit de dimanche 29 à lundi 30 novembre.

Lundi matin 30 novembre, lors d'une vacation avec le PC course, il a raconté se préparer à affronter son "premier coup de vent avec 35 nœuds fichier et six mètres de creux".

Il s'agit de la première opération de sauvetage depuis le départ de la course le 8 novembre, qui ne compte que deux abandons sur les 33 participants : celui de Nicolas Troussel (Corum L'Epargne) le 16 novembre après un démâtage et celui du Britannique Alex Thomson (Hugo Boss) le 28 novembre en raison d'une avarie sur un safran après des problèmes structurels.

AFP/VNA/CVN

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