Vendée Globe : entre houle et grains, les skippers foncent vers les Sables

Charlie Dalin (Apivia) et son dauphin Louis Burton (Bureau Vallée 2), après avoir passé l'équateur samedi 16 janvier soir, fonçaient dimanche en fin de journée vers les Sables d'Olonne à travers le Pot au Noir, affrontant houle et grains.

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Charlie Dalin à bord de son monocoque "Apivia", au large de Port-la-Forêt, quelques semaines avant le départ du Vendée Globe, le 30 septembre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les deux hommes de tête, dans un mouchoir de poche puisqu'ils ne sont distants que de sept milles nautiques (environ 13 km), se trouvent désormais à à peine plus de 3.000 milles de l'arrivée (environ 5.600 km), selon le pointage de dimanche 17 janvier à 17h00 GMT.

Derrière eux, suivent à plus ou moins 50 milles Thomas Ruyant (LinkedOut) et Boris Herrmann (Seaexplorer/Yacht Club de Monaco).

Yannick Bestaven (Maître Coq IV), qui a occupé la place de leader pendant près d'un mois avant de la perdre en début de semaine pour dégringoler au classement jusqu'au 6e rang, a repris du poil de la bête et une place au cours des dernières 24 heures : il pointe en 5e position à 78 milles de Dalin à 17h00 GMT.

Deux nouveaux concurrents, Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family) et Jean Le Cam (Yes we Cam !), ont franchi l'équateur dimanche 17 janvier après-midi, et neuf voiliers bataillent désormais dans le fameux Pot au Noir.

Selon les organisateurs, cette zone de convergence intertropicale aux conditions de vent très incertaines s'est décalé vers l'Ouest, obligeant les leaders à modifier leur trajectoire de "montée" vers les Açores.

Le suspense reste total

La course pourrait donc se jouer au large de l'archipel du Cap Vert, qui se trouve en face du Sénégal, avant une arrivée prévue aux Sables d'Olonne fin janvier.

La remontée du cap Horn au Brésil ayant été plus que laborieuse, voire pénible, pour certains, ce passage du Pot au Noir rajoute une couche de complications aux marins, éprouvés par près de deux mois et demi en mer, seuls face à l'Océan.

"Je n'ai pas beaucoup dormi cette nuit, il y avait des grains dans le Pot au Noir. La mer et le ciel sont +bordéliques+, on sent l'Atlantique Nord très tôt. Il y a une houle énorme et un clapot dans toutes les directions, ça me ralentit pas mal", racontait ainsi dimanche matin 17 janvier l'Allemand Boris Herrmann, lors d'un point avec les organisateurs de cette course en solitaire et autour du monde.

"Ce soir, poursuivait le skippeur, je devrais être dans un alizé stable. On franchit les étapes les unes après les autres, assez rapidement. Pour le mental, c'est bien !"

À l'arrière, il semble aussi que tout le monde soit pressé de rentrer : Giancarlo Pedote (Prysmian Group), 7e, Benjamin Dutreux (OMIA-Water Family), 8e, et Jean Le Cam (Yes We Cam !), 9e, ont ainsi enclenché la cinquième, filant à plus de seize nœuds en observant attentivement ce qu'il se passe devant.

"J’ai les plus petits foils de la flotte, alors forcément, je décolle plus tard par rapport aux autres. Mais bon, c’est mon premier Vendée Globe, c’est mon premier tour du monde, donc je pense que c’est très très bien comme ça !", a déclaré Pedote, satisfait de sa performance, dimanche 17 janvier à la mi-journée.


AFP/VNA/CVN

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