Vendée Globe : Bestaven perd un peu de terrain à l'entrée du Pacifique

Yannick Bestaven a perdu un peu de terrain sur ses poursuivants directs Charlie Dalin et Thomas Ruyant dimanche 20 décembre en tête du Vendée Globe, avant de se lancer dans la longue traversée de l'Océan Pacifique.

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Le skipper Yannick Bestaven sur son monocoque "Maître coq", le 7 octobre au large de La Rochelle.

Le leader du tour du monde en solitaire et sans escale compte désormais 123,7 milles (229 km) d'avance sur son dauphin Charlie Dalin (Apivia) et 166,7 milles (309 km) d'avance sur Thomas Ruyant (LinkedOut), en troisième position.

Le skipper français sera le premier dimanche 20 décembre à laisser derrière lui la longitude de l'île Chatham, dernier îlot néo-zélandais, avant de s'attaquer l'Océan Pacifique avec dans le viseur, le troisième et dernier cap de la course, le Cap Horn.

Bestaven (Maître Coq IV) a bénéficié dimanche matin 20 décembre de conditions météorologiques plus favorables que celles dans lesquelles naviguait Charlie Dalin, et cela n'a pas été sans conséquence sur sa vitesse moyenne : il est sorti des longitudes de la Nouvelle-Zélande à 14 nœuds de moyenne sur 24 heures, contre 11,4 nœuds pour son poursuivant.

"Je me retrouve dans un système un peu décalé par rapport à Yannick", déplorait Dalin dimanche matin, agacé par une mer trop calme à son goût, qui lui a pourtant permis de récupérer après des journées compliquées.

L'ancien leader de la course a dû stopper son avancée en début de semaine pour fabriquer une cale de fortune afin de réparer son foil, un appendice latéral qui permet de s'élever au-dessus de l'eau pour prendre de la vitesse, endommagé par une avarie.

Dalin longe la zone d'exclusion antarctique (ZEA) qui limite sa trajectoire au sud, alors qu'un anticyclone barre la route plus au nord. "Cette bulle se déplaçant vers l'Est, on va rester un peu bloqué dans ce petit couloir qui ne donne pas d'issue", explique-t-il. "Quand la bulle va s'approcher de nous, le couloir va devenir plus étroit, moins venté."

Il a toutefois pu refaire une petite partie de son retard dans la journée de dimanche 20 décembre, tout comme Thomas Ruyant : les deux skippers ont repris un peu de terrain sur le leader dans la journée.

Avantage aux poursuivants

Des conditions qui pourraient avantager le deuxième groupe, qui s'étire de la quatrième place de l'Allemand Boris Herrmann (Seaexplorer-Yacht Club de Monaco) à 405,6 (751 km) jusqu'à la huitième position de sa compatriote Isabelle Joschke (MACSF), à 592,5 milles (1.097 km).

Louis Burton (Bureau Vallée 2) tente tant bien que mal d'avancer vers l'île Macquarie où il sera à l'abri pour réparer son navire, endommagé depuis le milieu de la semaine.

Il est désormais relégué à la dixième place à 759 milles (1.405 km) de Bestaven et continuera à perdre du terrain, le temps d'effectuer les réparations nécessaires.

L'un des grands favoris au départ des Sables d'Olonnes début novembre, Jérémie Beyou (Charal), continue de refaire son retard après avoir dû faire demi-tour à cause d'une avarie et être reparti neuf jours après ses concurrents.

"Mon objectif à long terme est d'avancer correctement tout en gardant un bateau en bon état jusqu'au Cap Horn. Je veux qu'il soit à 100% de son potentiel pour la remontée de l'Atlantique pour pouvoir profiter à fond de chaque option et ne pas regretter", prévoyait le 21e du classement dimanche matin 20 décembre.

AFP/VNA/CVN

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