Vaccins pour tous en vue aux États-Unis, décès records au Brésil

Les États-Unis auront suffisamment de vaccins anti-COVID-19 pour tous les adultes du pays dès "fin mai", a promis le président Joe Biden, tandis que le Brésil a enregistré un nombre record de décès et voit ses contaminations flamber, notamment suite aux célébrations du Carnaval.

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Des candidats au vaccin font la queue sur un parking de Los Angeles (États-Unis), le 25 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Nous sommes partis pour avoir suffisamment de vaccins disponibles pour tous les adultes en Amérique d'ici la fin du mois de mai", a déclaré Joe Biden, qui avait évoqué il y a trois semaines une échéance à fin juillet. Il a salué un "progrès important", mais cela ne signifie pas que tous les adultes américains seront vaccinés à cette date.
"Nous avons besoin de gens qui fassent les injections dans les bras des gens, dans des millions de bras américains", a-t-il ajouté.
Cette bonne nouvelle a coïncidé avec l'annonce, par le gouverneur républicain du Texas, Greg Abbott, de la fin du port du masque obligatoire et de la réouverture des commerces à partir du 10 mars. "Il est maintenant temps d'ouvrir le Texas à 100%", a-t-il lancé lors d'une visite dans un restaurant.
Les
États-Unis, pays le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 516.000 morts, ont déjà administré 78 millions de doses à 15% de leur population.
M. Biden a fait son annonce lors d'une brève allocution durant laquelle il a confirmé un accord entre les géants pharmaceutiques Merck et Johnson & Johnson pour augmenter la production du vaccin de ce dernier.
"C'est le genre de collaboration entre entreprises que nous avons vu durant la Seconde Guerre mondiale", a-t-il souligné, précisant que les centres de production des vaccins de Johnson & Johson opéreraient désormais "24 heures sur 24 et sept jours sur sept".
Le vaccin de Johnson & Johnson a obtenu une autorisation d'utilisation en urgence dans le pays en fin de semaine dernière, pour les adultes à partir de 18 ans. Il présente deux avantages conséquents en matière logistique : il ne s'administre qu'en une seule dose et peut être stocké à des températures de réfrigérateur.
Rebond au Brésil
Un tel vent d'optimisme n'est pas de mise au Brésil, où l'épidémie a fait un nombre record de 1.641 morts au cours des dernières 24 heures, et où les contaminations connaissent une nouvelle phase d'accélération.

Vaccination contre le COVID-19, le 24 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Au cours des sept derniers jours, la moyenne des décès quotidiens s'est élevée à 1.262. Jusqu'à février, cette moyenne n'avait jamais dépassé la barre de 1.100 morts quotidiens.
Selon les experts, le rebond actuel de l'épidémie est lié aux festivités de la fin de l'année 2020 et aux célébrations du Carnaval, même si de nombreux
États avaient interdit les rassemblements.
Parallèlement, la campagne de vaccination lancée mi-janvier a due être interrompue dans plusieurs régions par manque de doses.
"Si nous ne collaborons pas avec les autorités et que les autorités ne collaborent pas avec nous, nous ne parviendrons pas à contrôler la maladie", a estimé la pneumologue et scientifique Margareth Dalcolmo, de la Fondation Fiocruz, liée au ministère de la Santé.
Toujours au Brésil, la légende du football brésilien et mondial Pelé, âgée de 80 ans, a été vaccinée. "Aujourd'hui a été un jour inoubliable. J'ai été vacciné !", a-t-il écrit sur Instagram.
"Un grand jour"
Le continent africain poursuit également ses efforts de vaccination, financés par le dispositif Covax créé par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au bénéfice des pays les plus démunis.
Nigeria, Kenya, Angola et République démocratique du Congo (RDC) ont à leur tour reçu mardi 2 mars en Afrique leurs premières doses de vaccins contre le COVID-19
Le Ghana avait été, le 24 février, le premier pays à recevoir des vaccins financés par le dispositif Covax, suivi par la Côte d'Ivoire deux jours plus tard. Environ 30.000 doses gratuites de vaccins financés par Covax étaient aussi attendues mardi soir
2 mars en Gambie.

"C'est un grand jour pour le Nigeria", a estimé mardi 2 mars le directeur de l'agence nationale en charge des programmes d'immunisation, le Dr Faisal Shuaib. "Il restera un travail énorme pour protéger la population du COVID-19", a-t-il ajouté.

Le Pakistan, le Nigeria, l'Indonésie et le Bangladesh recevront chacun plus de 10 millions de doses de vaccins contre le COVID-19 gratuits d'ici à juin, selon les derniers chiffres mis à jour du système Covax, publiés mardi 2 mars.

Erreurs et tragédies
L'Agence européenne des médicaments a par ailleurs annoncé qu'elle se réunirait le 11 mars pour déterminer si elle autorise le déploiement du vaccin Johnson & Johnson au sein de l'Union européenne.
Au Portugal, le confinement sanitaire imposé depuis la mi-janvier doit rester de rigueur sous peine de rechute, a prévenu mardi
2 mars le Premier ministre Antonio Costa.

"L'idée selon laquelle les tragédies ne se répètent pas est fausse. Les tragédies se répètent quand les êtres humains reproduisent les erreurs qui ont provoqué ces tragédies", a-t-il déclaré.
La France a de son côté élargi l'éligibilité à la vaccination à 2,5 millions de personnes supplémentaires mais a dû reconnaître que le vaccin AstraZeneca ne fait pas recette : seules 25% des doses reçues ont été utilisées, selon le ministère de la Santé.
En Australie, le gouvernement a annoncé l'extension d'au moins trois mois de la fermeture de ses frontières internationales, déjà en vigueur depuis un an.

AFP/VNA/CVN

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