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Vaccins : l'Europe s'inquiète, les États-Unis s'estiment "en avance"

Le jour où le président du Conseil européen a prévenu que "les prochaines semaines vont demeurer difficiles sur le terrain des vaccins", le président américain a annoncé jeudi 25 février que son pays était "en avance de plusieurs semaines" sur son programme de vaccination.

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Le président américain Joe Biden évoque les 50 millions de doses de vaccin administrées lors d'une conférence de presse à l'Eisenhower Executive Office Building de Washington, le 25 février.
Photo : AFP/VNA/CVN

Avec plus de 2,5 millions de décès du COVID-19 officiellement enregistrés dans le monde depuis le début de la pandémie, les dirigeants européens réunis en visio-conférence ont appelé à "maintenir des restrictions fermes".

Au total, 2.500.172 décès ont été recensés, pour 112.618.488 cas déclarés, selon un comptage réalisé jeudi 25 février par l'AFP à partir de bilans officiels.

Face à de tels chiffres, les dirigeants européens ont appelé à accélérer les campagnes de vaccination pour faire face aux "défis supplémentaires" posés par la propagation de variants plus contagieux.

"La situation épidémiologique demeure grave, et les nouveaux variants posent des défis supplémentaires. Nous devons en conséquence maintenir des restrictions fermes tout en musclant nos efforts pour accélérer les acheminements de vaccins", ont déclaré les chefs d'État et de gouvernement des Vingt-sept, à l'issue d'un sommet en visioconférence.

"Optimiste"

Le président du Conseil européen, Charles Michel, a averti que "les prochaines semaines" demeureraient "difficiles sur le terrain de la vaccination".

La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen s'est toutefois dite "optimiste" sur son objectif de vacciner 70% de la population adulte de l'UE d'ici "la fin de l'été", à la faveur de la forte augmentation attendue des livraisons des laboratoires.

"Si on regarde les chiffres (des livraisons), nous sommes optimistes sur notre capacité à atteindre notre objectif" de vacciner quelque 225 millions d'Européens, a-t-elle affirmé.

Quelques heures plus tard, le président Biden se félicitait que les États-Unis soient "en avance de plusieurs semaines" sur leur programme de vaccination. Il avait promis lors de son entrée en fonction cent millions de doses administrées en cent jours.

"Je suis là aujourd'hui pour dire que nous sommes à mi-chemin, avec 50 millions de doses en seulement 37 jours depuis que je suis devenu président", a-t-il déclaré. "C'est en avance de plusieurs semaines".

Pour autant, "ce n'est pas le moment de baisser la garde", a-t-il ajouté, demandant aux Américains de continuer à respecter les gestes barrières.

Deux vaccins sont actuellement autorisés aux États-Unis, ceux de Pfizer/BioNTech et de Moderna. Chacun a promis de livrer 300 millions de doses avant la fin du mois de juillet, soit de quoi vacciner la quasi-totalité de la population américaine.

Au Brésil, le seuil des 250.000 morts a été franchi jeudi 25 février, un an exactement après le premier cas de contamination apparu dans le pays, aujourd'hui le deuxième plus endeuillé au monde par la pandémie, après les États-Unis.

De son côté, le directeur de la branche européenne de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Hans Kluge, a lancé un appel pour que les personnes souffrant de symptômes pendant une longue période soient entendues.

Sa demande intervient à un moment où les autorités sanitaires sont focalisées sur les campagnes de vaccination pour tenter de juguler la pandémie.

Une personne se fait vacciner contre le COVID-19 à Surabaya (Indonésie) le 25 février.  
Photo : AFP/VNA/CVN

La question du "Covid long" est "une priorité claire pour l'OMS, et de la plus haute importance. Cela doit l'être pour toutes les autorités sanitaires", a insisté M. Kluge pendant une conférence de presse, déplorant que ces symptômes de long terme se heurtent trop souvent à "de l'incrédulité ou à un manque de compréhension".

50% de variant anglais en France 

En France, le variant anglais, plus contagieux, "concerne désormais à peu près la moitié des personnes" contaminées par le COVID, a d'ailleurs annoncé le Premier ministre Jean Castex, ce qui fait craindre une explosion épidémique.

Il a annoncé que vingt départements étaient placés sous "surveillance renforcée" en raison d'une circulation accrue de l'épidémie, et pourront faire l'objet de mesures de confinements locaux à partir du week-end du 6 mars si la situation continuait à se dégrader.

Au Royaume-Uni en revanche, la situation s'améliore. Les autorités sanitaires britanniques ont décidé jeudi 25 février d'abaisser le niveau d'alerte relatif à la pandémie de COVID-19, le risque de saturation des hôpitaux ayant "reculé" dans ce pays, soumis à un sévère confinement depuis début janvier.

De cinq, son maximum, le niveau d'alerte passe à quatre, ont déclaré dans un communiqué commun les chefs médicaux des quatre nations constitutives du pays (Angleterre, Ecosse, Pays de Galles, Irlande du Nord).

Le Bangladesh vaccine ses prostituées 

Aux Pays-Bas, des travailleuses du sexe ont prévenu jeudi 25 février qu'elles manifesteraient devant le parlement la semaine prochaine pour dénoncer la fermeture maintenue des maisons closes, tandis que des restaurants et cafés ont prévu de rouvrir sans autorisation.

De son côté, le Bangladesh a commencé à administrer des doses de vaccin contre le COVID-19 aux travailleuses du sexe dans la plus grande maison close de ce pays, un immense dédale de cabanes où vivent environ 1.900 prostituées.

Ce pays d'Asie du Sud, qui a jusqu'ici injecté le vaccin d'AstraZeneca à près de trois millions de personnes âgées de 40 ans ou plus, l'a autorisé pour les prostituées de tout âge dans la ville de Daulatdia (Ouest).


AFP/VNA/CVN

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