Une Vietnamienne à un conseil municipal en Nouvelle-Zélande

Cindy Nguyên, 32 ans, a pour nom vietnamien Nguyên Hoàng My Nuong. Elle est l’une des deux premières personnes non-citoyennes néo-zélandaises à travailler au Conseil municipal de la ville de Palmerston North.

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Cindy Nguyên, une femme très dynamique.
Hoàng Thi/CVN

En temps de COVID-19, les gens ont du mal à trouver un emploi. Et pourtant, le parcours d’une Vietnamienne au pays du Kiwi pour réaliser son rêve d’étudier et de travailler à Palmerston North a beaucoup attiré l’attention et suscité l’admiration d’un grand nombre de personnes.

La migrante Cindy Nguyên surmonte les défis pour travailler à Palmerston North est le titre d’un article du New Zealand’s Herald, le journal le plus publié en Nouvelle-Zélande.

Désormais, Cindy Nguyên est responsable de la gestion des actifs au sein du Conseil municipal de Palmerston North, et analyse les actifs du conseil qui nécessitent un entretien, un renouvellement ou un développement. Ces travaux alimenteront le plan à long terme 2021-2031 du conseil.

Surmonter les difficultés

Lorsqu’elle est arrivée à Palmerston North, Cindy Nguyên ne connaissait personne, son mari devant encore rester au Vietnam. Cela ne la dérange pas d’admettre qu’elle avait peur. Une grande appréhension. Cependant, "une vie difficile n’écrase pas mais au contraire rend plus fort", a-t-elle dit. Et de poursuivre : "Travaillez dur, étudiez dur, faîtes de votre mieux et la chance viendra. Tenez-vous droit même si vous êtes petit comme moi".

Diplômée de l’Université du commerce extérieur de Hô Chi Minh-Ville en 2011, Cindy Nguyên a travaillé pendant huit ans avant d’aller étudier à l’étranger. Sa mère est décédée lors qu’elle était en troisième année d’université. Elle a dû alors exercer divers petits boulots pour soutenir le quotidien de sa famille autant qu’elle le pouvait. Elle s’est occupée de son père de 70 ans et de sa jeune sœur.

"J’ai eu l’opportunité d’étudier à l’Université Massey de la ville néo-zélandaise de Palmerston North. C’était aussi une période où mon travail était stable et j’avais déjà fondé ma propre famille. Beaucoup de gens désirent une vie stable, mais je suis peut-être du genre à ne pas avoir peur d’innover, à aimer être indépendante, à relever les défis. Je veux étendre mes connaissances sur le monde", a-t-elle confié.

La ville de Palmerston North.
Photo : CTV/CVN

"Mon père m’a souvent dit : +L’éducation peut changer ta vie pour le mieux et ainsi le monde sera meilleur+. C’est vrai. J’ai étudié très dur. Ma chance est d’être soutenue par ma famille, en particulier mon mari. C’est une source de force et d’inspiration afin de surmonter les nombreuses difficultés", a-t-elle expliqué.

Dans son discours à la cérémonie de bilan en 2020 du Réseau des migrants qualifiés (Network of skilled migrants), Cindy Nguyên a abordé à plusieurs reprises les avantages de la participation à des activités sociales, qui demeurent une grande passion pour elle.

Faire du bénévolat

Comme beaucoup d’étudiants internationaux, quand elle est arrivée en Nouvelle-Zélande, elle a fait face à de nombreuses difficultés en raison de la différence culturelle. Elle pensait même qu’elle ne pourrait jamais oser parler en anglais devant un public. Pour résoudre ce problème, elle a décidé de participer à des activités sociales. Elle a reçu une aide enthousiaste des enseignants, des amis de l’école et des réseaux de bénévoles.

Cindy Nguyên a rejoint le groupe Massey Guides, qui a pour objectif d’aider les nouveaux étudiants. Elle a aussi participé à quelques organisations dont le Conseil des communautés multiculturelles (Multicultural communities council) et le Centre volontaire (Volunteer central). Elle est l’un des dirigeants du Réseau des migrants qualifiés. "Là, nous partageons nos expériences les uns avec les autres, améliorons les compétences des étudiants internationaux, des migrants qualifiés et les aidons à prendre contact avec des entreprises locales", a-t-elle partagé.

Pour elle, le bénévolat ne consiste pas seulement à rendre son CV impressionnant mais c’est aussi une façon de s’intégrer dans la communauté locale, en acquérant une meilleure compréhension de la culture et en partageant sa gentillesse.

Selon Cindy Nguyên, l’environnement de travail en Nouvelle-Zélande est confortable, avec presque aucune ségrégation sur le sexe ou la nationalité. Les hommes et les femmes peuvent travailler de manière égale.

Les habitants et les autorités de Palmerston North sont assez accueillants et créent des conditions favorables en faveur des étudiants internationaux ainsi que pour les immigrants. Chaque année, le maire de la ville participe à des séances de rencontre avec les étudiants internationaux pour leur communiquer des informations sur la ville et écouter leurs souhaits et opinions. Cependant, le nombre d’étudiants vietnamiens est assez faible, tandis que ceux du Japon, de la Thaïlande et de la République de Corée sont très importants.

"Dans l’avenir, mes collègues au Conseil municipal de Palmerston North et moi-même organiserons des activités d’accueil du Têt traditionnel. Auparavant, ce dernier était appelé +Nouvel An chinois+ par les locaux. Tout récemment, j’ai suggéré de changer ces mots en +Nouvel An lunaire+, car il s’agit d’une fête de nombreux pays asiatiques, dont la Chine et le Vietnam", a confié Cindy Nguyên.

Trong Nhân - Phuong Nga/CVN

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