Une semaine après les attentats de Bruxelles, la traque continue

La police belge tentait toujours mardi 29 mars de mettre la main sur le principal suspect en fuite une semaine après les attentats jihadistes qui ont fait 32 morts à Bruxelles, dont l'aéroport, frappé par les explosions, restera encore fermé mercredi 30 mars.

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Après un travail complexe, les autorités ont terminé mardi 29 mars l'identification des victimes. Le bilan a ainsi été révisé à la baisse, "après vérification approfondie", a annoncé le ministère de la Santé, reconnaissant que trois personnes avaient initialement été comptabilisées deux fois parmi les morts.

Selon le parquet de Bruxelles, 17 personnes tuées étaient belges et 15 étrangères (18 en tenant compte des binationaux). Dans la capitale de l'Union européenne, une ville très cosmopolite, des expatriés et voyageurs de treize nationalités différentes ont perdu la vie dans les attaques jihadistes, qui ont également fait 340 blessés dont 94 étaient encore hospitalisés.

Un soldat belge dans les rues de Bruxelles, le 22 mars.

L'aéroport, dont le hall des départs a été dévasté, a testé mardi 29 mars des infrastructures temporaires, avec une simulation de reprise partielle de l'activité.

Mais il ne pourra pas encore rouvrir mercredi 30 mars comme espéré un temps par la société gestionnaire Brussels Airport, qui a déjà prévenu qu'un retour à la normale prendrait "des mois".

Une fermeture lourde de conséquences : la compagnie Brussels Airlines a dit vivre "la plus grande crise" de son histoire, avec un manque à gagner de cinq millions d'euros par jour.

La circulation du métro, elle, doit reprendra mercredi 30 mars sur l'ensemble du réseau, à l'exception de la station Maelbeek, où s'est fait exploser un kamikaze.

"L'ennemi se trouve en Syrie"

L'enquête, qui avait permis d'identifier rapidement les trois kamikazes et leurs liens avec les commandos du groupe jihadiste État islamique (EI) qui ont tué 130 personnes le 13 novembre à Paris, a subi lundi 28 mars un sérieux revers. La justice a libéré le seul homme inculpé pour les attaques bruxelloises, Fayçal Cheffou, qui s'est avéré ne pas être le troisième poseur de bombe de l'aéroport, recherché depuis une semaine.

Ce suspect-clé, "l'homme au chapeau+" repéré sur des images de vidéosurveillance à côté des deux kamikazes de l'aéroport et qui a abandonné sa valise piégée avant de prendre la fuite, est donc toujours en cavale.

Fayçal Cheffou "a donné un alibi au niveau de la téléphonie, disant qu'il était chez lui au moment des attentats", a expliqué son avocat Olivier Martins à la télévision RTBF, assurant ne "rien reprocher au juge d'instruction".

Mais le maire de Bruxelles, Yvan Mayeur, qui soupçonne Fayçal Cheffou d'avoir tenté de recruter des réfugiés dans un campement pour migrants par le passé, a pourtant semblé déplorer sa libération, jugeant "ténue" la frontière "entre un radical agité et un radical recruteur".

Cette nouvelle polémique s'ajoute à d'autres critiques déjà adressées aux autorités belges, notamment pour défaut de surveillance d'un des kamikazes de l'aéroport, qui n'a pas été inquiété après avoir été arrêté en Turquie puis expulsé l'été dernier.

Les Pays-Bas ont en outre confirmé que le FBI avait fiché cet homme, Ibrahim El Bakraoui, dès septembre 2015. La Haye, mis en garde par les Américains quelques jours avant le 22 mars, assure avoir aussitôt prévenu la police belge, qui conteste cette version.

Pour le ministre de la Justice Koen Geens, mis en cause avec son collègue de l'Intérieur Jan Jambon, "ce n'est pas le moment de se battre entre nous". "L'ennemi se trouve en Syrie", a-t-il affirmé à la télévision publique flamande VRT.

Signe d'une menace toujours élevée, les enquêtes sur les réseaux jihadistes prennent une tournure de plus en plus européenne, avec de nouvelles arrestations ces derniers jours en Belgique, en France, en Italie et aux Pays-Bas.

AFP/VNA/CVN

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