Une quinzaine d'assaillants tués lors de l'attaque de Tombouctou au Mali

"Une quinzaine" d'assaillants ont été tués lors de l'attaque qui visait à "prendre le contrôle" du "Super Camp" de l'ONU et de la force française Barkhane samedi 14 avril à Tombouctou, dans le Nord du Mali, ont annoncé dimanche 15 avril les autorités françaises.

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Un blindé de la MINUSMA à Tombouctou, le 19 septembre 2016.
Photo: AFP/VNA/CVN

Selon les derniers bilans, un Casque bleu a été tué et une dizaine blessés. Sept militaires français, également blessés, ont été pris en charge par les structures médicales françaises à Gao, à quelque 320 km à l'est de Tombouctou, a indiqué dimanche 15 avril l'état-major français. "Au moins 15 terroristes ont été mis hors de combat", a-t-il précisé dans un communiqué.

L'assaut contre le camp, qui abrite le QG de la Mission de l'ONU au Mali (MINUSMA) et des hommes de Barkhane, à proximité de l'aéroport de la ville, a duré plus de quatre heures.

Il a été "mené par des terroristes, déguisés pour certains en Casques bleus et utilisant des véhicules maquillés aux codes de l'ONU ou des forces armées maliennes", selon le communiqué de l'état-major. "Cette attaque visait à prendre le contrôle de ce camp et à occasionner le plus grand nombre de dégâts. Elle a compris notamment des tirs indirects, vraisemblablement de mortiers, et l'explosion de trois véhicules piégés dans le but de créer une brèche dans l'enceinte".

"Les militaires de la MINUSMA (force de l'ONU) et ceux de la force Barkhane ont repoussé les attaques menées à l'intérieur de l'enceinte, neutralisant les assaillants. Certains terroristes étaient munis de ceinture d'explosifs", a ajouté l'état-major.

L'ONU 'déterminée'

"Cette attaque sournoise a été contrée, l'objectif de provoquer le plus de dégâts possible a échoué", a commenté son porte-parole, le colonel Patrik Steiger. Le ministère malien de la Sécurité avait évoqué la veille deux véhicules piégés, l'un aux couleurs des Forces armées maliennes (Fama) et l'autre portant le sigle "UN" des Nations unies. Le premier "a explosé", tandis que le second "a pu être immobilisé".

"Notre détermination à soutenir la paix au reste inébranlable", a réagi sur Twitter le chef du département des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Jean-Pierre Lacroix.

En réaction, quatre avions Mirage 2000 ont été envoyés samedi 14 avril depuis la base française de Niamey, au Niger, ainsi que deux hélicoptères Tigre et trois Caïman avec des commandos à leur bord, "pour contribuer à la reprise complète du contrôle" du camp et "sécuriser la piste de l'aéroport", a précisé le colonel Steiger. "Au petit matin, la situation était stabilisée", a-t-il ajouté.

Des groupes liés à Al-Qaïda ont dicté leur loi dans le Nord du Mali de mars-avril 2012 à janvier 2013, date du déclenchement d'une opération militaire internationale à l'initiative de la France. Bien qu'ils aient depuis lors été dispersés et en grande partie chassés du Nord du Mali, des zones entières de ce pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques.

AFP/VNA/CVN

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