Une nouvelle physionomie pour la province de Gia Lai

Grâce à la restructuration économique, le taux de pauvreté dans la province de Gia Lai a été ramené de 23,75% en 2011 à 17,23% en 2013. Les autorités provinciales espèrent qu’il n’excèdera pas 12% à la fin de l’année 2015.

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Récolte du latex dans le district de Duc Co, province de Gia Lai.
Récolte du latex dans le district de Duc Co, province de Gia Lai.

La commune de Kon Thup, district de Mang Gyang, province de Gia Lai sur les hauts plateaux du Centre, compte 10 hameaux et villages avec 1.300 foyers - soit 5.500 habitants - dont la moitié de l’ethnie Ba Na. Au cours de ces dernières années, Kon Thup a connu un fort développement grâce à la restructuration économique, laquelle sert de référence à toute la province.

La commune dispose actuellement de 2.000 ha de cultures dont un tiers réservé aux plantes industrielles de haute valeur économique comme hévéa, caféier, poivrier, permettant d’améliorer le niveau de vie des habitants. Selon des statistiques (incomplètes), des centaines de foyers de la commune ont un revenu annuel de 50 à 100 mil-lions de dôngs.

De nouvelles méthodes de production

Ces dernières années, le taux de pauvreté de la commune a nettement diminué. Mais il reste encore 200 foyers pauvres (15,7%). Elle envisage d’ici 2015 de le ramener à 6%, ce qui en ferait le taux le plus bas de la région. La famille de M. BYuk, de l’ethnie Ba Na et domiciliée dans le village de Groi, illustre bien le travail de refus de l’extrême pauvreté.

Sa famille exploite actuellement 1.400 poivriers, 600 caféiers, et de deux hectares d’hévéas, sans compter plusieurs hectares de rizières inondées et un cheptel de bovins destinés à la reproduction. Chaque année, sa famille génère un revenu moyen de 450 à 500 millions de dôngs. Sa famille est devenue la plus riche du village.

«Auparavant, notre famille était pauvre car nous ne disposions pas des connaissances nécessaires. Toutes nos terres étaient laissées en jachère. Je suis parti visiter quelques bons modèles de développement économique dans la province, et j’ai décidé d’appliquer ces méthodes. J’ai aussi étudié les nouvelles techniques dans la culture des plantes industrielles», exprime M. BYuk. Et d’ajouter : «J’ai mis sur toutes mes terres en friche des poivriers, des hévéas et des caféiers. La superficie qu’occupent ces plantes industrielles est de plus en plus importantes et nous donne un revenu stable».

Construction d’un chemin vicinal dans le district de Chu Prông, province de Gia Lai
Construction d’un chemin vicinal dans le district de Chu Prông, province de Gia Lai.

La famille de M. PLinh, elle aussi de l’ethnie Ba Na, domiciliée dans le village de So Pir a également pu sortir de la pauvreté grâce à l’application des avancées technologiques dans la production agricole. Elle possède 1,6 ha d’hévéas, 1.000 poivriers et 600 caféiers, lesquels permettent de générer plus de 200 millions de dôngs par an. Et M. PLinh est un altruiste, puisque sitôt la réussite obtenue, il a aidé ses voisins à s’en sortir. «Je sais aujourd’hui que ce sont les connaissances qui décident du succès dans la vie. Nous ferons tout pour que nos enfants puissent aller à l’école et aller le plus loin possible», affirme-t-il.

Si le village de So Pir ne compte que 46 foyers de l’ethnie Ba Na, la plupart ont tiré un trait définitif sur la pauvreté. Le village a, à son actif, 10 hectares de poivriers, 9 de caféiers et 14 d’hévéas. De quoi voir venir...

Dinh Tri, président du Comité populaire de la commune de Kon Thup, est intimement convaincu que la restructuration économique a contribué à améliorer les conditions de vie des habitants. Dans les temps à venir, la commune donnera des outils aux habitants afin de favoriser le développement de la culture des plantes industrielles à haute valeur économique ainsi que du cheptel bovin et porcin.

Un projet de développement

La province de Gia Lai vient d’approuver le projet de développement socioéconomique des zones peuplées par les ethnies minoritaires, projet crédité d’un budget de plus de 21 milliards de dôngs financé par la province, des aides financières et les contributions de la population. Il bénificiera aux deux communes d’Ia Khai et d’Ia Pech dans le district frontalier d’Ia Grai. Il sera réalisé entre 2014 et 2016 dans le but de développer la production agricole, l’éducation, les services médicaux, la formation des ressources humaines, la construction d’infrastructures et, bien sûr, la lutte contre la pauvreté.

La commune d’Ia Khai percevra des fonds pour améliorer 3,5 km de voies rurales, construire quatre réseaux d’adduction d’eau potable, un ouvrage hydraulique, une maison de la culture et une école maternelle. La localité recevra également des équipements éducatifs et médicaux, des médicaments ainsi que 200 génisses et chevreaux... Quant à la commune d’Ia Pech, elle bénéficiera de capitaux pour améliorer cinq kilomètres de voies rurales et construire trois maisons de la culture...

Ces dernières années, Gia Lai concentre ses investissements dans les zones reculées et les régions peuplées de minorités ethniques. Le taux de foyers pauvres a ainsi observé une baisse considérable. La totalité des communes de Gia Lai possèdent désormais des voies de communication menant au centre de la localité, ainsi que des centres médicaux. Plus de 90% des foyers ont l’électricité, et 80% ont accès à l’eau potable.

Huong Linh/CVN

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