Une large partie de la France toujours sous la menace des crues

L'eau montait encore mercredi 24 janvier sur de nombreux cours d'eau, dont la Seine, un phénomène de crues exceptionnel par son étendue géographique, de l'Est du pays jusqu'à Paris et la vallée du Rhône.

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Un homme marche dans les rues inondées de Crosne, en Essonne, le 24 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

Vingt-trois départements étaient mercredi 24 janvier en vigilance orange crues-inondations, dont deux nouveaux, la Marne et la Saône-et-Loire. Vosges et Lot-et-Garonne en revanche sont repassés en jaune.

Des pluies venues de la Manche sont de nouveau attendues jeudi 25 janvier, qui "vont contrarier la décrue" mais "pas suffisantes" cependant pour générer de nouvelles ondes de crues, note Vigicrues.

À Paris, la Seine continuait sa montée et dépassait mercredi 24 janvier 5,10 m. Elle devrait atteindre un pic dans la nuit de vendredi 26 janvier à samedi 27 janvier, à des niveaux comparables à la crue de juin 2016 (6,10 m).

"À Paris, hors les berges, les conséquences devraient être les mêmes qu'en 2016", avec surtout un risque d'infiltrations, selon Jérôme Goellner, patron des services de l'État en charge de l'Environnement dans la région (DRIEE).

En revanche, les prévisionnistes regardaient de près l'évolution de la Marne mercredi 24 janvier.

"En aval de la confluence avec la Marne, les hauteurs seront comparables à 2016", prévient Joël Hoffman, directeur adjoint de Vigicrues. "On surveille la partie Yonne aval, Joigny, Pont-sur-Marne..."

Deux personnes utilisent un canot pour accéder à une péniche sur la Seine à Paris, le 24 janvier.
Photo : AFP/VNA/CVN

En revanche, "l'eau monte sur Melun, Villeneuve-Saint-Georges, mais à des hauteurs inférieures à 2016".

À l'origine de ce phénomène national, des précipitations importantes, tombées sur des sols gorgés d'eau. La France a vécu le 2e bimestre décembre-janvier le plus pluvieux depuis le début des relevés en 1900, selon Météo France.

Ce phénomène est malgré tout "relativement classique pour l'hiver. Mais son étendue lui donne un caractère exceptionnel", note Marc Mortureux, directeur de la prévention des risques au ministère de la Transition écologique.

Paris : crue de la Seine.
Photo : AFP/VNA/CVN

"La situation est sérieuse mais il n'y a pas lieu de s'angoisser aujourd'hui outre mesure", a commenté mardi 23 janvier la secrétaire d'État à la Transition écologique Brune Poirson.

Pas de transports scolaires

La maire de Paris, Anne Hidalgo a réuni mardi 23 janvier la "cellule de crise" de la Ville, avec les opérateurs concernés (Enedis, GRDF, Eau de Paris, RATP, SNCF, etc). "Nous restons extrêmement vigilants", a-t-elle déclaré.

Le Louvre, qui comme Orsay en 2016 avait dû mettre ses réserves à l'abri, s'est dit "très vigilant".

Ailleurs, une crue "modérée" était en cours sur le Rhône en aval de Lyon.

Dans le Nord-Est, "les niveaux demeurent élevés sur de nombreux cours d'eau, en particulier sur la Meuse et le Rhin".

La propagation de l'onde de crue du Doubs amont, devait rejoindre la Saône, "qui va devoir encaisser", prévient Vigicrues.

Dans l'Est, le pic de crue du Rhin a été atteint mardi soir 23 janvier, a indiqué la préfecture du Bas-Rhin, qui a souligné que la décision de remplir un polder de 600 hectares avait "fait son oeuvre en arrêtant la crue".

"La décrue s'amorce doucement, même si les niveaux d'eau restent très élevés", a-t-elle ajouté.

En vigilance rouge lundi 22 janvier après les débordements des rivières Loue et Doubs, Montbéliard a atteint son pic de crue. Ce devait être aussi le cas à Besançon dans la nuit.


AFP/VNA/CVN

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