Une jeune pilote polonaise sur les lignes aériennes vietnamiennes

Les cheveux blonds en chignon, le sourire éclatant, Anna Jastrzebska impressionne par sa confiance en elle. À première vue, difficile d'imaginer que la vie de centaines de passagers sont remises entre ses mains chaque jour.

Anna, le sourire aux lèvres retrouvé. Car en cabine, la tension est constante.

Elle est née et a grandi à Varsovie, la capitale polonaise, "ce que j’aime le plus dans mon pays natal, c'est le climat local avec quatre saisons distinctes, qui nous offrent des paysages naturels et une gastronomie très diversifiés", confie la pilote Anna Jastrzebska. Pourtant, d’après cette séduisante jeune femme, vivre et travailler au Vietnam, c’est aussi une chance. Voler au dessus du pays en forme de S était un rêve.

Près de six mois auparavant, lors d'un concours de recrutement organisé par la compagnie aérienne Vietjetair, la blonde de 29 ans avait beaucoup impressionné ses recruteurs, avec ses 1m75, son professionnalisme, et sa capacité à parler couramment trois langues. Surpassant ainsi plusieurs autres candidates, elle devient l'unique femme pilote de Vietjetair.

L'amour pour le ciel et les vols

Mais son histoire d’amour avec les avions remonte à plus loin. Elle a commencé à

La pilote polonaise en ao dài (robe traditionelle des femmes vietnamiennes).

voler au-dessus des nuages toute petite, car son père était aussi pilote. Il l’a même un jour emmené en aéroplane, amplifiant sa fascination pour le ciel. Pourtant, avant de devenir la pilote professionnelle qu'elle est aujourd'hui, elle a eu un master de tourisme, et des diplômes d’hôtesse de l'air, et d'entraîneuse en équitation. Puis elle s’est finalement décidée à tenter l’aventure du métier de pilote. Au début, ses parents étaient hésitants devant la décision de leur fille. Mais ils ont petit à petit accepté ce choix et l’ont même encouragé. Aujourd'hui, les femmes sont tout à fait capables de se mesurer aux hommes dans tous les métiers, dont pilote. À partir du moment où elles répondent aux exigences du métier, à savoir professionnalisme, rigueur, technique, réactivité, les femmes peuvent assumer comme les hommes. «Le plus important, c’est d’avoir une passion et une détermination sans faille", remarque-t-elle.

"J'ai eu de la chance que mon père ait été pilote aussi. Aujourd’hui, même après quelques années dans les airs, mon métier est mon souffle quotidien. Au Vietnam en général et pour les femmes en particulier, le pilote est encore un métier nouveau. Depuis que je suis pilote, j'ai reçu beaucoup d’encouragements de la part des passagers et d'intérêt de la part de mes collègues. C’est un cadeau inestimable ! ", a confié Anna en souriant.

Une vie conjugale paisible et heureuse

Lorsque Anna enlève sa casquette de commandant de bord, elle est une épouse comme les autres, ou presque. "Mon travail et celui de mon mari sont très prenants. Alors, les moments de temps libre sont très précieux". Alors, ils font la cuisine, pratiquent du sport ou voyagent ensemble.

"J'ai de la chance car mon mari me soutient et comprend. Je n'ai pas de pression pour passer plus de temps à la maison ", a-t-elle ajouté. Étant aussi une femme, elle apprécie particulièrement les Vietnamiennes. «Quelque soit leur pays d'origine, Polonaise ou Vietnamienne, toutes désirent d'être aimées et choyées. Les femmes d’ici ont un côté dominant que je jalouse, c'est leur caractère entreprenant et doux», a qualifié Anna. Auparavant, elle connaissait très peu de choses du Vietnam. Mais après trois ans sur place, elle a beaucoup découvert sur le pays et sa population, notamment les plats vietnamiens. Le pho et les liserons d'eau sautés avec de l'ail sont ses mets favoris. Elle est même aujourd’hui capable de préparer des bons plats à la vietnamienne, même le pho. Anna aime aussi la convivialité des gens envers elle.

"Si dans mon pays, la vie moderne entraîne avec elle le manque de communication, au Vietnam, ce n'est pas le cas. C’est tout à fait différent du lieu où je suis née et où j’ai grandie. Parfois, je trouve que mon apparence et mon mode de vie sont très différents. Mais leur accueil chaleureux réduit cette distance". Néanmoins, comme bien des étrangers, ce qu’elle redoute avant tout, c’est la circulation. "Je suis toujours très prudente sur la route", a–t-elle ajouté avec humour.

Diêu An/CVN

 

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