Une ferme de chevaux blancs sur les hauts plateaux du Centre

La ferme de Nguyên Van Hâu, dans la province de Gia Lai, surprend beaucoup de visiteurs avec son troupeau de blanc dominants. Ayant également de belles planes luxuriantes et des fruitiers abondants, les revenus dégagés annuellement sont de plusieurs milliards de dôngs.

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Nguyên Van Hâu, en compagnie de ses chevaux blancs, à Gia Lai 
Photo : TN/CVN

Quand Nguyên Van Hâu s’est mis à élever des chevaux blancs, de nombreuses personnes l’ont jugé fou. Et pourtant, il possède désormais une fortune de plusieurs milliards de dôngs grâce à sa ferme de fruitiers et à l’élevage de cette bête.

La cordillère de Truong Son, couverte d’arbres, est un lieu idéal pour le développement des plantes et des animaux. N’échappant pas à la règle, la province de Gia Lai, dans les hauts plateaux du Centre, compte le plus grand nombre de bœufs du pays et quelque 15.000 buffles. Les chevaux, par contre, sont peu nombreux, et ceux à robe blanche encore très rares.

Audacieux, oui, mais aussi raisonnable

Se remémorant sa décision d’élever des blancs dominants, Hâu nous confie : "Il y a quatre ans, avec mes amis, nous avons discuté de techniques d’élevage. Quelqu’un a mentionné les blancs dominants et l’avantage des produits issus de leurs os. Curieux, je me suis rendu au Nord du pays pour découvrir et apprendre comment utiliser les produits issus de sa carcasse, espérant que cela me permettrait de guérir d’une hernie discale. Vu les bienfaits apportés à ma santé, j’ai décidé d’acquérir 20 animaux pour une valeur de 600 millions de dôngs".

À l’époque, personne dans sa famille n’avait élevé de cheval. "Nombreux sont les gens qui m’ont demandé pourquoi ne pas élever seulement quelques bêtes, mais je leur ai affirmé que ces animaux étaient faciles à nourrir et que j’avais bien étudié la question", indique le jeune agriculteur.

Mais il n’imaginait pas que ces blancs dominants se seraient aussi bien adaptés aux conditions pédoclimatiques locales. Il faut savoir que cet endroit est réputé pour sa spécialité de bœuf séché au soleil. Selon des spécialistes en agriculture, cela s’explique par les substances nutritives contenues dans la terre locale qui n’existent nulle part ailleurs.

Un an après, les bêtes de Nguyên Van Hâu se sont bien développées, cela lui a apporté encore plus de confiance et d’espoir dans le succès de l’élevage de blancs dominants. Selon Ksor H’bai, agriculteur et voisin : "Vu que beaucoup de personnes sont venues acheter des produits issus des os de chevaux, on sait qu’il a réussi. J’espère que les jeunes locaux seront tout aussi audacieux et désireux de faire fortune comme Hâu".

Des produits très prometteurs

Vue de la ferme de Nguyên Van Hâu, à Gia Lai (hauts plateaux du Centre)
Photo : TN/CVN

Avant de rencontrer le succès avec sa ferme de chevaux blancs, Nguyên Van Hâu a pratiqué beaucoup de métiers. Après avoir obtenu son bac, Hâu a travaillé comme conducteur de tracteur, vendeur en gros de fruits, éleveurs de bœufs, de boucs, de sangliers.

"Les produits issus de carcasses de cheval font du bien aux os et articulations humains. En étudiant le marché, j’ai trouvé que beaucoup d’agriculteurs au Vietnam étaient atteints par des douleurs aux os du fait des travaux champêtres. Je suis donc totalement assuré du débouché des produits. Ce qui m’a posé problème a été de développer mon troupeau", partage-t-il.

Selon Hâu, le blanc dominant est super lucratif. "Cette espèce me permet de bien gagner ma vie. Un nouveau-né a des valeurs économiques déterminantes", précise-t-il. Avant d’ajouter que le pays compte au total environ 300 bêtes et que l’offre n’est pas suffisante à la demande.

Nguyên Van Hâu fait part que ses bêtes sont issus de croisements de blancs dominants vietnamiens et tibétains. "Un blanc dominant tibétain adulte apporte 7 kilos de produits issus de ses carcasses, alors qu’un blanc dominant vietnamien donne seulement 3 kilos", souligne-t-il. Vu que les blancs dominants vietnamiens sont petits et ne permettent pas de bons prix de vente, Hâu a acheté des bêtes tibétaines qui mangent, de préférence, des plantes médicinales.

L’élevage des blancs dominants croisés tibétains fait, d’après lui, d’une pierre deux coups. En premier lieu, comme les chevaux croisés mangent plutôt des plantes médicinales, les produits, surtout ceux à destinations de la médecine, sont mieux valorisés. En deuxième lieu, ils permettent de faire des troupeaux de blancs dominants en bonne santé physique et de belle allure, permettant d’envisager un tourisme écologique qui devrait être proposé dans l’avenir.

En dehors des chevaux blancs, Hâu a dans sa main trois hectares de plantation d’orangers et deux hectares de savanes. Tout cela constitue un modèle parfait en ce qui concerne l’association de la culture de fruitiers et de l’élevage de blancs dominants, lui rapportant des milliards de dôngs chaque année.

La ferme de Nguyên Van Hâu est entourée par le fleuve Ba, au pied du col de Tô Na. Nombreux sont les gens appelle la ferme une île et si l’on veut s’y rendre, le seul transport possible est le canoë. Les chevaux sont élevés dans la nature à l’air pur avec une alimentation propre et bénéficient d’une grande surface de jeu.

De plus, Nguyên Van Hâu maîtrise bien le soin et l’élevage des blancs dominants. Pour ceux qui sont malades, il sait quels médicaments prescrire. Le jeune homme envisage de faire construire des maisons sur pilotis, élever et planter encore d’autres espèces animales et végétales développer un tourisme écologique.


Mai Quynh/CVN

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