Une centaine de morts dans les inondations en Indonésie et au Timor oriental

Les secouristes continuaient mardi 6 avril de rechercher des dizaines de personnes portées disparues dans des inondations et des glissements de terrain générés par le cyclone tropical Seroja qui a fait au moins 120 morts et des milliers de sans-abris en Indonésie et au Timor oriental.

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Des maisons détruites par les inondations, le 5 avril à Waiwerang, en Indonésie.
Photo : AFP/VNA/CVN

Les pluies diluviennes ont transformé en champs de boue des villages des deux pays, et obligé 10.000 personnes à se réfugier dans des abris d'urgence.

Le centre indonésien de gestion des catastrophes a fait état de 86 morts dans de petites îles proches du Timor oriental, ramenant à la baisse un bilan précédent qui était de 130 morts, une erreur attribuée à des problèmes de communication avec les régions touchées.

Au Timor oriental, on a recensé 34 personnes décédées depuis depuis le passage du typhon dimanche 4 avril.

En Indonésie, les sauveteurs luttaient pour tenter de retrouver plus de 100 personnes portées disparues, utilisant parfois des pelleteuses pour retirer les débris accumulés.

À Lembata, une île située à mi-distance entre Florès et le Timor, les accès routiers ont été coupés, ce qui a obligé les autorités à déployer des machines de chantier pour rouvrir les routes.

Certains villages situés sur des hauteurs ont en partie été emportés vers le littoral dans des glissements de terrain.

"Aller vivre ailleurs"

Des sauveteurs portent le corps d'une victime des inondations, le 5 avril à Lembata, en Indonésie.
Photo : AFP/VNA/CVN

"Cette zone ne pourra plus jamais être habitée", a déclaré Eliyaser Yentji Sunur, un responsable du district de Lembata, en désignant le village de Waimatan qui a été rayé de la carte.

"Nous ne laisserons pas les gens revenir. Avec ou sans leur accord, ils devront aller vivre ailleurs".

Onesimus Sili, un habitant du village, a raconté que la crue soudaine avait détruit le hameau dans la nuit de samedi 3 avril à dimanche 4 avril avant même que les gens n'aient le temps de réaliser ce qui se passait. "Vers minuit, nous avons entendu un grondement lourd et nous avons pensé à l'éruption d'un volcan non loin", a-t-il dit. "Quand nous avons compris que c'était une crue éclair, les maisons étaient déjà parties".

Dans les deux pays, les autorités redoutent de favoriser l'épidémie de COVID-19 en regroupant les personnes évacuées.

Le Timor oriental a officiellement enregistré mardi 6 avril son premier décès dû à la pandémie, une femme de 44 ans.

Petit pays de 1,3 million d'habitants coincé entre l'Indonésie et l'Australie, le Timor oriental avait très vite fermé ses frontières l'année dernière au début de l'épidémie pour tenter de protéger sa population, et son système de santé particulièrement sous-équipé.


AFP/VNA/CVN

 

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