Une Britannique au chevet des enfants handicapés à Quang Nam

Jackie Wrafter ne ressent pas le besoin de fonder sa propre famille, car elle a déjà ses enfants dans son centre pour handicapés à Quang Nam (Centre). Les voir grandir et progresser jour après jour fait son bonheur.

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Jackie Wrafter en compagnie de son enfant adopté Nguyên Tô Hoàng Khoa.
Photo : BM/CVN

Jackie Wrafter, Britannique âgée de 50 ans, est co-fondatrice et directrice du Centre de soin et d’éducation pour enfants handicapés Ky Anh, dans le district de Diên Bàn, province de Quang Nam, et aussi fondatrice de la Fondation Kianh. La mission de son centre est d’offrir aux enfants handicapés des environs de Hôi An une bonne éducation et des services de santé dignes de ce nom, afin d’en faire des adultes autonomes et responsables.

Un lieu d’accueil, d’écoute, pour se reconstruire

Créé en 2012, le centre Ky Anh accueille des élèves en situation de handicap. Toutes les salles de classe contiennent des appareils de thérapie et des espaces de loisirs. Les cours sont adaptés à chaque enfant.

En fondant ce centre, Jackie Wrafter souhaitait aider les enfants handicapés à d’abord se débrouiller dans la vie quotidienne, puis ensuite à s’intégrer à la société. «Les enfants handicapés sont plus défavorisés que les autres, mais cela ne signifient pas qu’ils ne peuvent rien faire, bien au contraire. L’expérience au centre montre que beaucoup d’enfants pourront s’intégrer à la société si on leur en donne les moyens. C’est ce qui nous pousse à continuer», a partagé Jackie Wrafter.

Trân Thi Ngoc Diêp est une fillette de six ans souffrant d’une grave maladie cardiaque depuis sa naissance. Comme sa famille est d’origine modeste, ses parents ont dû emprunter de l’argent pour couvrir les traitements médicaux. Ne voyant aucun résultat et incapables d’assumer les frais thérapeutiques, ses parents l’ont envoyée au centre de Jackie Wrafter. Au début, Ngoc Diêp était renfermée. Elle ne parlait pas et avait du mal à se déplacer. Il a fallu du temps pour qu’elle s’ouvre à ses enseignants et qu’elle accepte de pratiquer les exercices de physiothérapie. Ces efforts ont payé. Diêp est épanouie et peut marcher seule.

Phan Lê Tu Giang, quant à elle, est autiste, malentendante et malvoyante. À son arrivée au centre, elle était maigre, se griffait, se pinçait et refusait tout contact. Une méthode basée sur le toucher a été testée pour l’aider à communiquer. Il a fallu un an et demi pour que la fillette reconnaisse des objets en les touchant. Dès lors, elle a fait des progrès phénoménaux.

Consacrer sa vie aux autres

Le Centre de soin et d’éducation pour enfants handicapés Ky Anh (province de Quang Nam) compte actuellement une centaine d’enfants.

Rien n’avait prédestiné Jackie à se lancer dans ce projet humanitaire. Il y a dix ans, lors de sa visite à Hôi An en tant que simple touriste, la Britannique s’est rendue à un centre pour enfants orphelins. «Voyant ce lieu mal équipé, je me suis dit que les enfants devaient bénéficier d’une meilleure structure pour être soignés, devenir indépendants, afin de s’intégrer à la communauté. L’idée de fonder un établissement spécialisé m’est alors venue».

De retour dans son pays natal, elle s’est mise à collecter des fonds puis a demandé aux autorités de Hôi An de l’autoriser à monter le centre Ky Anh. Construit en 2012 avec l’aide de l’université RMIT, il ne comptait au début que 16 enfants, pris en charge par 6 enseignants. Ils sont désormais plus d’une centaine encadrés par une quarantaine d’enseignants, de thérapeutes et d’animateurs formés par des experts étrangers.

Comme le nombre d’enfants augmente, les frais de fonctionnement grimpent aussi. «Plus il y a d’enfants, plus il faut d’appareils», a partagé Jackie. Afin d’assurer la qualité des services, le centre doit souvent refuser de nouveaux arrivants. Ils sont placés sur liste d’attente. «Actuellement, il y a plus de cent noms sur la liste, a informé Jackie. Je me sens coupable de les refuser. Car pour ces enfants handicapés, chaque mois compte, les programmes de soin et d’éducation doivent être entrepris le plus tôt possible». Avant de confier son projet de créer un autre centre pour qu’aucun enfant ne soit laissé de côté.

Habitant au Vietnam depuis plus de dix ans, Jackie Wrafter vit actuellement avec un enfant adopté atteint d’infirmité motrice cérébrale. Ce qui la touche, c’est de l’entendre l’appeler «maman».


Mai Quynh/CVN


Comment contacter la Fondation Kianh ?

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