Un trésor de tablettes de bois à Hôi An

Hôi An abrite un trésor précieux de tablettes en bois sur lesquelles sont gravées des textes bouddhiques en écriture sanskrite et chinoise. Cet ensemble a servi de référence principale à la secte bouddhique Lâm Tê-Chuc Thanh au Centre, du XVIe au XXe siècle.

Une des tablettes de bois de Hôi An.

Ces gravures sur bois sont conservées au sein de trois pagodes dans la ville de Hôi An (province de Quang Nam).

La pagode Van Duc, construite au XVIIe siècle au bord de la rivière Cô Co, conserve un ensemble de 115 gravures liturgiques sur bois, de 44 cm, 65 cm ou 78cm de long. Les deux pagodes Phuoc Lâm et Chuc Thanh, situées respectivement dans la commune de Câm Hà et le quartier de Tân An, en abritent près d’une centaine de différentes dimensions, allant de 26 à 138 cm de long, pour 8 à 54 cm de large.

La plupart sont gravées sur les deux faces avec des caractères chinois ou sanskrits, et accompagnées de motifs ornementaux sophistiqués illustrant les écrits et de très haute valeur sur le plan artistique. La date - 1482 - est clairement indiquée sur certaines des tablettes de bois de la pagode Van Duc, comme les sutras de Di Da (amitabha), Kim Cuong (diamant) et Quan Âm (Kuan Yin Bouddha). Plusieurs ont été réalisées sous la dynastie des Lê, certaines ayant été gravées en Chine en 1664 puis transférées à Hôi An.

Ce sont des artisans du village de menuiserie Kim Bông, très connu à Hôi An, qui se sont chargés de leur fabrication.

«Sur ces tablettes figurent les sutras les plus importants du Grand Véhicule qui comprend +Di da+, +Kim Cuong+, +Quan Âm+, +Bat Nha ba la mat+ (Prajnaparamitahridaya). Ces documents précieux nous permettent d’étudier l’évolution du bouddhisme à Hôi An et au Centre», a indiqué un responsable du Bureau de la culture et de l’information de Hôi An.

La pagode Van Duc à Hôî An.

Selon des moines, de nombreuses tablettes ont été brûlées en raison des termites, qui causaient des ravages sur les constructions. Les tablettes encore existantes sont en mauvais état, surtout les plus anciennes, en raison de l’humidité et des insectes xylophages qui ont sévi au fil du temps.

La ville de Hôi An souhaite bénéficier d’aides des organisations vietnamiennes internationales pour que ce trésor puisse être conservé à l’instar des tablettes de bois de la pagode de Vinh Nghiêm (Bac Giang, Nord), reconnues récemment par l’UNESCO en tant que patrimoine documentaire mondial de la région Asie-Pacifique.

Duy Minh/CVN

 

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