Coronavirus
Un Marocain sur deux vit le confinement avec anxiété

Un Marocain sur deux vit avec "anxiété" le confinement obligatoire décrété mi-mars par les autorités pour contenir la pandémie du nouveau coronavirus, selon une enquête officielle menée fin avril et publiée mercredi 20 mai à Rabat.

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Un Marocain portant un masque sanitaire fait ses courses à vélo à Rabat, le 6 mai

"Le confinement et la menace sanitaire du C0VID-19 sont susceptibles d'avoir un fort impact psychologique sur la population", estime cette étude du Haut-commissariat au plan (HCP), en charge des statistiques officielles. Les autorités ont décidé lundi 18 mai de prolonger le confinement obligatoire jusqu'au 10 juin, invoquant une "situation sanitaire stable mais pas rassurante", du fait notamment des foyers de contamination qui "continuent d'apparaître" dans les familles et les usines.

Cette prolongation a suscité des flots de message de déception sur les réseaux sociaux. Si l'anxiété est le sentiment dominant éprouvé par 49% des confinés, beaucoup mentionnent la peur (40%), la claustrophobie (30%), la multiplication des phobies (25%) et les troubles du sommeil (24%), selon cette enquête menée pendant le mois de jeûne du ramadan.

L'inquiétude est nourrie par la crainte d'être contaminé (48%), de perdre son emploi (21%), de mourir (10%), de ne pas pouvoir subvenir aux besoins alimentaires du ménage (10%) et enfin l'avenir scolaire des enfants (5%). Huit ménages sur 10 estiment qu'un appui matériel est "le moyen le plus efficace pour réussir le confinement".

L'État a déployé toute une panoplie d'aides directes ou indirectes pour soutenir les entreprises paralysées, les 950.000 salariés en arrêt de travail temporaire et les 4,3 millions de familles privées des revenus tirés du secteur informel ou d'emplois précaires. Cependant, du fait des délais de mise en place, seuls 40% de ceux ayant dû stopper leur activité disaient fin avril avoir reçu une aide de l'État ou de la part de l'employeur, selon le HCP.

Les ménages parviennent à se ravitailler en aliments de manière normale, mais la moitié d'entre eux (51%) n'ont pas de produits désinfectants et plus du quart (27%) ne disposent pas de masque. Depuis mi-mars, toute sortie est soumise à autorisation et port du masque, avec des contrôles policiers fréquents. Le non-respect des restrictions est passible d'un à trois mois de prison et/ou d'une amende maximale équivalent à 115 euros.


AFP/VNA/CVN

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