Un ingénieur japonais fasciné par les fleurs de Dà Lat

Le Japonais Takahiro Nunome nourrit une passion infinie pour les fleurs de Dà Lat. Il a quitté son pays natal pour gérer une ferme aux fleurs dans la commune de Da Nhim, district de Lac Duong, province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre).

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Takahiro Nunome à l’atelier de triage et d’emballage des fleurs.
Photo : Lâm Viên/CVN

Située à une altitude de 1.500 m et entourée de montagnes, la ville de Dà Lat jouit d’un climat tempéré toute l’année, ce qui est très favorable à la culture de fleurs et de légumes. Ces dernières années, elle a attiré de plus en plus d’investisseurs étrangers venus y construire des fermes agricoles de haute technologie. C’est le cas de l’ingénieur japonais Takahiro Nunome.

Associé avec les cultivateurs vietnamiens

Dans une serre où l’on cultive des œillets giroflée, Takahiro Nunome, 35 ans, prodigue ses conseils à des cultivateurs. Surnommé Taka par ses amis vietnamiens, cet ingénieur agricole a passé deux ans au Vietnam. "J’ai posé pour la première fois les pieds à Dà Lat en 2013. J’ai été captivé par les fleurs de cette ville. Jusqu’en 2016, j’ai été autorisé à y rester pour la floriculture", se souvient-il.

Il est actuellement le directeur de production de l’entreprise Pan Saladbowl, et gère une ferme florale dans la commune de Da Nhim, district de Lac Duong, à plus de 30 km de la ville de Dà Lat, province de Lâm Dông (hauts plateaux du Centre). Il a aussi la responsabilité de faire croître la production des fleurs, tout en veillant à leur bon développement.

La ville de Dà Lat est dotée par la nature d’un climat frais toute l’année, ce qui est très propice à la culture des fleurs.
Photo : CTV/CVN

Tous les matins, Taka met des bottes, puis va à la serre afin de guider les cultivateurs dans le travail. Il a décidé de quitter une maison confortable afin de vivre avec eux dans une habitation de fortune en tôle près de l’atelier d’emballage. "Je dois vivre en harmonie avec les travailleurs du pays, c’est important pour que la ferme marche bien. Même si la ferme est équipée de machines de haute technologie, pour moi, l’homme demeure le facteur le plus important du succès", commente-t-il.

Des fleurs étrangères cultivées au Vietnam

Selon Hà Thi Thu Thuy, traductrice et assistante de Taka, grâce à celui-ci, près de 40 cultivateurs, dont la plupart sont originaires de l’ethnie minoritaire K’Ho vivant à Da Nhim, maîtrisent bien les techniques et les exigences de la production de fleurs, répondant aux normes d’exportation vers le Japon.

Aux cours de ces deux dernières années, Taka a importé 70 variétés d’œillets et 50 variétés de chrysanthèmes des Pays-Bas, d’Espagne, de Colombie et du Japon à Dà Lat afin de les cultiver à titre expérimental. Il a aussi choisi les variétés les plus appropriées pour la production intensive. Actuellement, la ferme cultive plus de 20 variétés de fleurs.

Takahiro Nunome a un excellent contact avec les cultivateurs vietnamiens.
Photo : Lâm Viên/CVN

"Chaque mois, la ferme aux fleurs de Da Nhim sort près de 200.000 branches d’œillets et de chrysanthèmes, dont deux tiers sont exportés vers le Japon. Le reste est vendu sur le marché vietnamien", dévoile Taka.

Selon lui, la ville de Dà Lat et le district de Lac Duong sont dotés par la nature d’un climat frais toute l’année, ce qui est très propice à la culture des légumes et des fleurs. Au Japon, il y a quatre saisons distinctes. Le prix des légumes et des fleurs est beaucoup plus élevé qu’au Vietnam en raison du climat rude, il faut donc investir beaucoup dans des machines high-tech.

"Jusqu’à présent, je suis assez confiant dans le développement futur de l’exportation de fleurs du Vietnam en raison des conditions météorologiques favorables et d’un savoir-faire technologique. Le potentiel d’exportation des fleurs sera exploité plus efficacement", estime Taka.

Il ajoute : "En Malaisie, il y a une région spécialisée dans la floriculture qui possède des conditions climatiques similaires à celles de Dà Lat. Ses produits sont exportés principalement vers le Japon. Les conditions naturelles à Dà Lat sont favorables pour la floriculture. Cependant, je pense qu’il est nécessaire de réorganiser la production pour produire des fleurs de meilleure qualité, qui répondent davantage à la demande du marché".

Outre la gestion de la ferme florale à Da Nhim, Taka est chargé de la construction d’une ferme destinée à produire des légumes et des fleurs dans la commune de Da Don, district de Lâm Hà. Raison pour laquelle, en plus de la culture des chrysanthèmes et des œillets, il a également expérimenté la culture d’un certain nombre de variétés de légumes, dont la laitue et le radis blanc, pour diversifier ses produits dans un avenir proche.

L.V - Phuong Nga/CVN

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