Ukraine : les premiers proches de victimes du MH17 sur le site du crash

Les premiers proches des 298 personnes mortes à bord de l'avion malaisien abattu par un missile dans l'Est de l'Ukraine sont arrivés samedi 26 juillet sur le site du crash contrôlé les séparatistes et jonché de fragments de corps neuf jours après le drame.

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Les forces australiennes et néerlandaises étaient prêtes à envoyer un contingent en Ukraine dans le cadre d'une mission de police internationale afin d'assurer la sécurité du site et permettre une enquête indépendante.

Bravant les avertissements de sécurité émis par l'Australie, un couple d'Australiens dont la fille unique Fatima, 25 ans, faisait partie des passagers du vol MH17, s'est rendu samedi sur les lieux de la tragédie.

Un couple d'australiens, dont la fille unique faisait partie des passagers du vol MH17 de la Malaysia Airlines, sur les lieu du crash près de Grabove en Ukraine, le 26 juillet.

En sanglots, Jerzy Dyczynski et Angela Rudhart-Dyczynskile ont déposé un immense bouquet de fleurs près de l'un débris sur la terre brûlée, a constaté un photographe de l'AFP.

Les derniers des 227 cercueils, 71 corps manquant toujours, sont arrivés samedi aux Pays-Bas qui ont perdu dans le drame 193 de leurs ressortissants et sont chargés de l'enquête.

Une première victime, de nationalité néerlandaise, mais dont l'identité n'a pas été fournie, a à cet égard été identifiée samedi dans ce pays par une équipe d'experts médico-légaux.

Aucun expert médico-légal néerlandais ne s'est en revanche rendu samedi sur le site, "pour des raisons de sécurité".

Les 40 gendarmes et 20 policiers arrivés dans la plus grande discrétion dans la nuit à Kharkiv, ville de l'Est de l'Ukraine sous contrôle du gouvernement de Kiev, "évaluaient" la situation avant de partir sur les lieux de la catastrophe.

Des journalistes de l'AFP ont vu un morceau de corps dans les champs de tournesols, signalé par un ruban blanc accroché à un bâton, ainsi que les restes d'un autre cadavre sur le sol brûlé du site principal du crash.

"C'est la présence de ces corps qui fait qu'il est plus important que jamais qu'une mission internationale soit déployée sur ce site", a déclaré samedi le Premier ministre australien Tony Abbot.

Mission de police internationale

L'Australie, qui a perdu 28 de ses ressortissants dans le drame, a prévu d'envoyer près de 200 hommes, principalement des policiers et un nombre indéterminé de soldats.

Les troupes néerlandaises ont vu leurs permissions annulées en vue d'un possible départ en Ukraine.

Le déploiement d'une mission de police internationale doit être ratifié par le Parlement ukrainien qui se réunit en session extraordinaire jeudi 24 juillet. Mais les insurgés critiqués avec virulence dans le monde pour leur gestion du site et le traitement réservé aux corps ont d'ores et déjà signalé aux inspecteurs de l'OSCE (Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) qu'ils n'accepteraient pas la présence sur le site de plus de 35 étrangers.

Plus d'électricité, ni d'eau, ni de gaz

Sur le terrain, les combats faisaient rage à Donetsk et Lougansk, deux capitales régionales et places fortes des séparatistes.

De fortes exposions retentissaient samedi à intervalles réguliers dans le quartier Oktiabrski aux abords de Donetsk près de l'aéroport, selon des journalistes de l'AFP.

Des habitants de Donetsk en attente d'un bus pour quitter la ville le 24 juillet.
Photo : AFP/VNA/CVN

Neuf civils ont été tués au cours des dernières 24 heures dans des affrontements à Lougansk, selon les autorités municipales. Les forces ukrainiennes ont annoncé avoir perdu quatre hommes.

Près de 60% des habitants de Lougansk étaient privés d'électricité à la suite de bombardements dans la nuit et les trains ont cessé samedi de desservir la gare de cette ville qui comptait naguère 500.000 habitants.

Plus de 1.000 personnes ont péri dans l'est de l'Ukraine depuis le début des hostilités en avril y compris les passagers de l'avion malaisien, une tragédie qui a donné au conflit une nouvelle dimension internationale.

Quelque 230.000 personnes ont fui leurs maisons, 100.000 ont été déplacées à l'intérieur de l'Ukraine et 130.000 autres vers la Russie, selon le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés.

AFP/VNA/CVN

 

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