Ukraine : Debaltseve dévastée, Hollande et Merkel demandent l'application des accords

François Hollande et Angela Merkel ont réaffirmé vendredi 20 février leur volonté de voir les accords de Minsk appliqués intégralement, trois jours après la prise par les séparatistes de la ville stratégique de Debaltseve (Est de l'Ukraine), qui offrait un spectacle de désolation.

>>Ukraine : Appels à respecter les accords de paix malgré la prise de Debaltseve

Angela Merkel et François Hollande lors d'une conférence de presse le 20 février 2015 à Paris.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le président français, qui rencontrait à Paris la chancelière allemande, s'est dit convaincu que "tous les accords de Minsk" devaient s'appliquer et les cessez-le-feu être "intégralement respectés sur l'ensemble de la ligne de front", trois jours après l'abandon précipité de ce verrou stratégique de l'Est séparatiste par l'armée ukrainienne.

Mme Merkel a ajouté que l'objectif était maintenant que les engagements de Minsk soient "mis en œuvre et traduits dans la pratique", les chefs de la diplomatie français, allemand, russe et ukrainien devant se renconter mardi 24 février à Paris pour discuter du conflit dans l'Est de l'Ukraine.

Avec ses maisons détruites et ses rues jonchées de véhicules calcinés, Debaltseve offrait vendredi 20 février un spectacle de désolation. Pratiquement toutes les fenêtres de ce qui fut un important nœud ferroviaire de 25.000 habitants ont été soufflées par les bombardements, a constaté un journaliste de l'AFP.

Si les combattants séparatistes célébraient cette prise militaire importante, qui permet de relier les deux "capitales" séparatistes de Donetsk et de Lougansk, les civils restés à Debaltseve pendant les combats étaient amers. "Ils ont bombardé les quartiers les uns après les autres pour faire fuir les habitants", a déclaré Tatiana Rechetova, 60 ans, qui attend devant l'administration des chemins de fer une hypothétique distribution de pain.

Au sous-sol de ce grand bâtiment, une vingtaine de femmes hagardes et affamées vivent là, certaines depuis plusieurs mois, dans un fatras de détritus et de matelas de fortune. "Vous ne nous avez pas défendues !", s'est énervée l'une d'elle, s'adressant aux Occidentaux.

Les tensions se reportaient également sur le domaine de l'énergie, après la décision du russe Gazprom de reprendre les livraisons de gaz aux territoires de l'Ukraine, pour lesquelles la compagnie ukrainienne Naftogaz a indiqué qu'elle refuserait de payer pour ces livraisons "inacceptables".

"Kiev doit payer", a averti le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, faute de quoi la Russie sera contrainte, "comme d'habitude, de prendre une décision difficile".

Le président du Conseil européen, le Polonais Donald Tusk, a annoncé consulter les dirigeants européens sur "les prochaines mesures" de l'UE en réaction aux violations du cessez-le-feu dans l'Est de l'Ukraine.

AFP/VNA/CVN

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