UE-OTAN : la mobilisation anti-piraterie remporte des succès

L'Union européenne comme l'OTAN a affirmé le 13 mai que la mobilisation de navires de guerre contre les pirates somaliens avait déjà fait reculer le fléau, mais souligné que son élimination définitive allait nécessiter des efforts de longue durée.

"Nous avons observé une réduction importante du taux de réussite des attaques des pirates", a déclaré à la presse le commandant de l'opération européenne Atalante, le vice-amiral britannique Philip Jones, après avoir dressé un premier bilan devant le Comité militaire de l'UE.

Selon le Bureau maritime international (BMI), les attaques au large de la Somalie ont décuplé au cours du premier trimestre 2009 par rapport au premier trimestre 2008, passant de 6 à 61.

Sur la même période, le nombre de bateaux de guerre dans la zone a triplé, pour atteindre une vingtaine, d'après une source militaire.

De son côté, le porte-parole de l'OTAN, James Appathurai, a souligné lors d'une conférence de presse distincte que "l'on a observé une hausse significative du nombre d'attaques, mais une baisse de réussite de ces attaques" depuis le début de 2009.

Au delà de la mission en cours du Groupe naval permanent de l'OTAN, constitué de 5 navires - 3 européens, un canadien et un américain -, qui se termine fin juin, les discussions entre alliés pour définir l'action à plus long terme de l'alliance contre la piraterie progressent rapidement, a-t-il assuré.

Pour l'amiral Jones, les mauvaises conditions météo dues à la mousson, qui ont rendu la navigation plus difficile pour les pirates, expliquent pour une part leur moindre succès.

Toutefois, a-t-il estimé, la situation s'est aussi améliorée grâce à une bonne coordination entre les unités européennes et les autres croisant dans ces parages : la force maritime anti-piraterie sous commandement américain (la Task Force 151, créée en janvier), la flottille de l'OTAN, récemment déployée, et les bateaux de guerre des pays tiers.

Quant à la flottille européenne, qui, a-t-il souligné, avec ses 6 à 7 frégates en permanence à la mer reste la plus importante force anti-piraterie, sa technique d'escorte de navires marchands regroupés en convois "marche bien". Des navires de guerre français et espagnols, notamment, ont arrêté récemment des dizaines de pirates.

Par ailleurs, les États-Unis et la France ont lancé des opérations commandos en avril contre d'autres pirates qui avaient pris en otages leurs ressortissants.

L'amiral Jones a souligné qu'Atalante avait capturé 4 bateaux-mères des pirates ces dernières semaines. Mais il a prévenu qu'après la fin de la mousson, il y a 3 semaines, il pourrait y avoir une résurgence des activités de piraterie. "Nous n'allons pas nous débarrasser en une nuit de ce fléau", a lancé l'amiral, qui cèdera dans 3 semaines à un autre officier britannique le commandement de l'opération EU, Navfor Atalante, lancée à la mi-décembre pour un an. "On aurait besoin de centaines de navires de guerre" pour patrouiller cette énorme zone de 1,5 million de milles carrés, "mais notre présence crée déjà la différence", a-t-il conclu.

AFP/VNA/CVN

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