Uber et les organisations de VTC discutent des tarifs

Les discussions entamées le mois dernier entre la plateforme de réservation de voiture Uber et les représentants des chauffeurs de VTC sont entrées mercredi 15 mars dans le vif, avec l'examen des revendications tarifaires des chauffeurs, une première.

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Les chauffeurs accusent Uber d'avoir tiré les prix du marché vers le bas et d'être responsable de leur "paupérisation".

Le géant du secteur avait accepté le 20 février le principe de cette réunion. Jusqu'alors, il refusait de discuter de ses tarifs, préoccupation principale des chauffeurs qui se sont mobilisés ces derniers mois pour dénoncer leurs conditions de travail. Ils accusent Uber d'avoir tiré les prix du marché vers le bas et d'être responsable de leur "paupérisation".

Les discussions ont débuté en début d'après-midi le 15 mars dans un hôtel du 19e arrondissement. Elles pourraient durer car "il faut qu'on sorte avec des améliorations significatives pour les chauffeurs dès ce soir le 15 mars", dit à l'AFP Fabien Tosolini (CFDT Transports).

Mais face à Uber, les organisations avancent désunies. Depuis la médiation menée en janvier à la demande du gouvernement, le SCP-VTC/Unsa est sorti il y a quelques semaines de l'intersyndicale, imité mardi par Capa-VTC.

Elle reste composée de la CFDT, Actif-VTC et UDCF, qui portent des propositions communes, dont le retour à une commission de 20% (au lieu de 25%) et un minimum de course à 8 euros (contre 6 euros).

Ces trois organisations demandent aussi un relèvement des prix au kilomètre et à la minute, ainsi que la rémunération du temps d'attente des clients, qui n'est actuellement pas facturé.

Les deux autres réclament notamment un minimum de course à 12 euros, estimant que c'est aux professionnels de fixer les prix, pas aux plateformes intermédiaires.

Le SCP-VTC/Unsa, solidaire d'un appel à la grève des coursiers à vélo mercredi soir, se pose plus largement en défenseur des "tâcherons du numérique" pour lesquels il réclame "un seuil de dignité" et interpelle les candidats à l'élection présidentielle.

Toutes les organisations ont également commencé à travailler avec Uber sur les conditions de déconnexion de la plateforme et le dispositif de soutien aux chauffeurs en difficulté proposé par l'entreprise à la fin de la médiation.

'Cocktail de mesures'

Pour Fred Gnaore (UDCF), "tout le monde est maintenant d'accord pour dire que l'amélioration des conditions de vie des chauffeurs passera par un cocktail de mesures" et le but de la réunion de mercredi le 15 mars est "de se mettre d'accord sur les ingrédients".

"On ira au bout du dialogue", assure pour sa part Hassan Benbarak (Capa-VTC). Mais "si Uber ne bouge pas, on demandera à l'État de reprendre la main, comme l'avait recommandé le médiateur", indique-t-il.

Si malgré les promesses d'agir des plateformes, "des situations de déséquilibre financier" persistaient, le médiateur Jacques Rapoport a demandé à l'État d'être "prêt à fixer un tarif minimal payé par les plates-formes aux chauffeurs", c'est-à-dire un barème horokilométrique minimal, comme pour les taxis.

AFP/VNA/CVN

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