Trump risque une deuxième procédure de destitution infamante

Donald Trump pourrait se retrouver dès lundi 11 janvier sous le coup d'une seconde procédure de destitution, un développement sans précédent historique, alors qu'il ne montrait samedi 9 janvier aucun signe de vouloir démissionner ou se mettre en retrait après les violences au Capitole.

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Le président Donald Trump parle à la tribune d'une manifestation de ses partisans qui a dégénéré, le 6 janvier 2021.

Un texte de mise en accusation ("impeachment"), rédigé par des élus démocrates à la Chambre des représentants, reproche au président républicain d'avoir "délibérément fait des déclarations" qui ont encouragé l'invasion du bâtiment du Congrès par ses partisans.

Réunis par Donald Trump pour manifester contre la certification par le Congrès de la victoire de Joe Biden à la présidentielle, ils avaient ensuite fait irruption pendant la séance parlementaire. Des événements jamais vus à Washington et au cours desquels cinq personnes sont mortes, dont un policier. Plusieurs figures de l'assaut ont été interpellées par la police et inculpées d'intrusion illégale et conduite violente, notamment le complotiste Jake Angeli. M. Angeli, qui avait aimanté l'attention des photographes avec ses tatouages et son couvre-chef cornu, avait apporté une lance dans le temple de la démocratie américaine.

L'article de mise en accusation, signé par au moins 180 parlementaires selon l'élu démocrate Ted Lieu, affirme ainsi que Donald Trump a "gravement mis en danger la sécurité des États-Unis et de ses institutions de gouvernement". La décision de lancer cette nouvelle procédure de destitution ("impeachment") reviendra une fois de plus à la puissante présidente de la Chambre des représentants Nancy Pelosi. Elle a promis d'agir si le président républicain ne démissionnait pas immédiatement.

"Il est fou, déséquilibré et dangereux. Il doit partir", a-t-elle martelé, allant jusqu'à s'entretenir le chef d'État-major de l'armée américaine pour s'assurer que Donald Trump ne puisse pas utiliser les codes nucléaires.Plus isolé que jamaisReclus à la Maison Blanche, Donald Trump aurait fait savoir à ses proches qu'il n'avait aucune intention de démissionner, selon le New York Times samedi 9 janvier. Même dans le camp républicain, certains élus ont semblé ouverts à la possibilité d'un nouvel "impeachment". Le sénateur Ben Sasse a ainsi affirmé qu'il examinerait les chefs d'accusation si la Chambre ouvrait une procédure de destitution.

Des partisans de Trump, dont Jake Angeli au centre, lors de leur intrusion au Capitole, le 06 janvier 2021 à Washington.

Sans se prononcer sur une potentielle "destitution", une autre élue républicaine a appelé au départ de Donald Trump. "Je veux qu'il démissionne. Je veux le voir partir. Il a causé assez de dégâts", a déclaré la sénatrice modérée Lisa Murkowski. Plus isolé que jamais, alors que deux membres de son gouvernement ont démissionné, le milliardaire républicain s'est vu priver vendredi soir de son canal de communication favori, Twitter, mais n'a donné aucun signe de vouloir se faire discret."Nous ne serons pas réduits au silence", a-t-il répliqué après la suspension permanente de son compte Twitter via le compte officiel POTUS (Président des États-Unis), à l'attention des "75 millions de patriotes" qui ont voté pour lui.Donald Trump a même évoqué des représailles contre le réseau social qui "interdit la liberté d'expression" et le possible lancement de sa propre plateforme dans un futur proche, à travers une série de messages immédiatement retirés par Twitter. "Museler la liberté d'expression est dangereux", a appuyé samedi 9 janvier le secrétaire d'État Mike Pompeo, fidèle de Donald Trump.

AFP/VNA/CVN

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