Trump défend l'usage controversé de gaz lacrymogènes contre les migrants à la frontière avec le Mexique

Le président américain Donald Trump a défendu lundi 26 novembre l'usage controversé de gaz lacrymogènes par les garde-frontières américains contre les migrants près de la frontière avec le Mexique.

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Le président américain Donald Trump.
Photo: AFP/VNA/CVN

"Ils ont dû en faire usage car ils étaient débordés par des individus très résistants", a déclaré M. Trump à la presse avant de quitter la Maison Blanche pour prendre part à un rassemblement dans l'État du Mississippi. "Personne n'entre dans notre pays à moins d'y venir légalement", a souligné le président.

M. Trump a tenu ces propos après que des agents américains de la douane et de la protection des frontières eurent tiré dimanche 25 novembre près de San Diego des gaz lacrymogènes sur des centaines de migrants cherchant à entrer aux États-Unis.

Les garde-frontières américains avaient affirmé avoir employé des gaz lacrymogènes et du gaz poivré après que plusieurs migrants eurent atteint des agents avec des pierres. Aucun blessé n'a toutefois été rapporté.

Une vidéo filmée sur place montre que les tirs de gaz lacrymogènes ont poussé des personnes à s'enfuir, y compris des familles avec des enfants. Cette confrontation a conduit les autorités américaines à fermer pendant six heures le poste-frontière de San Ysidro entre San Diego et Tijuana, ville frontalière du côté mexicain, et à effectuer des dizaines d'arrestations.

Carolyn Maloney, élue démocrate de New York au Congrès américain, a qualifié sur twitter de "honteuse et dégoûtante" l'utilisation de gaz lacrymogènes sur les migrants à la frontière, ajoutant que "demander l'asile est LÉGAL".

Kirsten Gillibrand, sénateur démocrate, a estimé que l'opération était "horrible" tout en condamnant les politiques d'asile de l'administration, qui "affaiblissent la promesse américaine et font preuve de faiblesse plutôt que de force".

Les caravanes de migrants, dont la majorité affirment fuir les persécutions, la pauvreté et la violence au Honduras, au Guatemala et au Salvador, se dirigent vers la frontière américaine en traversant l'Amérique centrale pendant plusieurs semaines. La plupart d'entre eux souhaitent demander l'asile aux États-Unis.

Plusieurs miliers de migrants, y compris des femmes et des enfants, se trouvent actuellement à Tijuana. Une centaine de migrants ont été expulsés après avoir tenté de passer la frontière américaine dimanche 25 novembre, selon les autorités mexicaines.

Selon les responsables mexicains, ces migrants avaient généré un "violent" chaos à partir d'une manifestation pacifique pour appeler les autorités américaines à accélérer le processus de traitement de demandes d'asile pour les migrants d'Amérique centrale à Tijuana.

M. Trump a exhorté lundi 26 novembre le Mexique à renvoyer les migrants d'Amérique centrale dans leur pays d'origine, avant de menacer une nouvelle fois de fermer la frontière et d'appeler au financement de la construction d'une barrière frontalière qu'il promet depuis longtemps.

Des miliers de soldats américains ont été déployés le long de la frontière avec le Mexique pour renforcer la sécurité frontalière tout en offrant uniquement des soutiens d'ingénierie, logistiques et médicaux.


Xinhua/VNA/CVN

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