Trump bouge sur les armes à feu

Confronté à une vague d'indignation née de la fusillade sanglante de Floride, Donald Trump est monté au créneau mardi 20 février sur les armes à feu, proposant d'interdire un mécanisme particulièrement meurtrier utilisé fin 2017 lors du carnage de Las Vegas.

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Le président américain Donald Trump.

La mobilisation de nombreux élèves rescapés du massacre perpétré dans un lycée de Parkland, au nord de Miami, continue à susciter un vif intérêt dans les médias américains, laissant entrevoir une nouvelle donne dans un débat qui a longtemps semblé complètement figé.

Soutenu avec force pendant sa campagne par la National Rifle Association (NRA), puissant lobby des armes à feu, le président américain se livre à un exercice d'équilibriste. Et reste à ce stade très prudent sur d'éventuelles modifications législatives d'ampleur.

Évoquant la fusillade de Las Vegas, qui a fait 58 morts en octobre, il a annoncé mardi 20 février avoir demandé au ministère de la Justice des réglementations visant à interdire "tous les mécanismes qui transforment des armes légales en fusils automatiques". Ces textes, portant sur les mécanismes connus sous le nom de "bump stocks", devraient être finalisés prochainement, a-t-il assuré.

Dans la foulée de cette fusillade sanglante, des élus républicains mais aussi, fait rare, la NRA, avaient évoqué un possible renforcement des lois. Mais cinq mois plus tard, rien n'a bougé sur ce thème au Congrès.

Le "bump stock" est une crosse amovible qui utilise l'énergie du recul de l'arme pour imprimer un mouvement de va-et-vient extrêmement rapide au fusil, dont les projectiles se rechargent au même rythme.

Le tueur de Las Vegas, dont 12 de ses fusils étaient équipés d'un tel système, a ainsi tiré à une cadence allant jusqu'à neuf balles par seconde.

Annonçant qu'il recevrait mercredi 21 février des étudiants et des enseignants mais aussi par les suite les représentants des forces de l'ordre, Donald Trump a promis "des avancées concrètes pour rendre les écoles plus sûres".

"Nous devons dépasser les clichés et les débats éculés et nous concentrer sur les solutions pratiques et les mesures de sécurité qui fonctionnent véritablement", a-t-il ajouté.

Rendez-vous à Tallahassee

Lundi 19 février, le locataire de la Maison Blanche avait fait savoir, d'un tweet, qu'il soutenait un renforcement du contrôle des antécédents des acheteurs d'arme à feu, sans cependant préciser jusqu'où il était prêt à aller sur ce débat aux États-Unis.

La Maison Blanche a par ailleurs indiqué mardi 20 février qu'elle était ouverte à une discussion sur la question d'un éventuel âge minimum pour l'achat d'armes semi-automatiques dotées de chargeurs à grande capacité telles que le AR-15, utilisé par Nikolas Cruz, le tueur de Parkland.

"C'est quelque chose dont nous sommes prêts à discuter et qui devrait être abordé dans les semaines à venir", a déclaré Sarah Sanders, porte-parole de l'exécutif américain.

Des élèves du lycée de Parkland ont annoncé une "Marche pour nos vies" à Washington et d'autres villes du pays en mars, pour réclamer un contrôle plus strict sur les armes à feu.

AFP/VNA/CVN

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