Trois morts dans une attaque contre une basilique de Nice

"C'est la France qui est attaquée", mais "nous ne céderons rien", a martelé le président Emmanuel Macron jeudi 29 octobre, après une attaque au couteau qui a fait trois morts dans une basilique du centre de Nice.

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Des membres de la police technique et scientifiques et judiciaire à l'extérieur de la basilique Notre-Dame de Nice, à Nice le 29 octobre.
Photo : AFP/VNA/CVN

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a condamné fermement une "attaque odieuse".

L'auteur présumé de cet attentat est un Tunisien de 21 ans arrivé en France début octobre après être passé par l'île italienne de Lampedusa, selon des sources proches du dossier.

"Si nous sommes attaqués, c'est pour les valeurs qui sont les nôtres, notre goût de la liberté", a estimé le chef de l'État, sur place à Nice.

L'attaque contre l'église Notre-Dame de l'Assomption de Nice, à quelques jours de la fête catholique de la Toussaint, intervient près de deux semaines après la mort de Samuel Paty, ce professeur décapité à Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines).

Quelques minutes plus tôt, à 15h00, le glas venait de sonner, à Nice comme dans toutes les paroisses de France.

Saisi du dossier, le parquet antiterroriste a ouvert une enquête pour "assassinat et tentative d'assassinat en relation avec une entreprise terroriste" et "association de malfaiteurs terroriste criminelle".

Après avoir été neutralisé par une équipe de la police municipale de Nice, l'assaillant, un jeune homme qui a prétendu s'appeler "Brahim" et avoir "25 ans", aurait à plusieurs reprises crié "Allah Akbar", a-t-on appris de source proche de l'enquête. Blessé par balles, il a est actuellement hospitalisé.

"Émotion à son comble"

Cette attaque a fait trois morts au total : le sacristain de la basilique, un homme de 45 ans marié et "père de deux filles", selon Mgr Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des Evêques de France, sur place et deux femmes dont une est décédée après avoir fui et s'être réfugiée dans un café proche du drame.

Au moins l'une d'entre elles a été égorgée, selon les termes de Mgr Moulins-Beaufort, toujours auprès de l'AFP.

"J'ai vu le mec [l'assaillant, ndlr] rentrer, se réfugier dans la cathédrale. Après, j'ai entendu beaucoup de coups de feu", a expliqué Aurélien Thiebaut, témoin visuel de toute la scène, alors qu'il buvait un café avec son patron, en expliquant que "la police est arrivée vite, vraiment vite, (avec) des motards, tout ce qui s'en suit".

En fin d'après-midi, les policiers ont sorti de l'église le corps de deux des victimes et l'ont porté dans un fourgon funéraire, a constaté un photographe de l'AFP.

Face à cette nouvelle attaque, "l'émotion du pays est à son comble", a estimé le Premier ministre Jean Castex devant le Sénat. Selon lui, "après la liberté d'expression, (...) c'est aujourd'hui la liberté de culte et au delà la liberté de conscience qui sont attaquées".

Mais "la République ne faiblira pas", a-t-il insisté. M. Macron a annoncé le déploiement de 7.000 soldats à travers le territoire dans le cadre de l'opération Sentinelle de surveillance du territoire, contre 3.000 actuellement.

La France en ''urgence'' attentat après une attaque mortelle à Nice.
Photo : AFP/VNA/CVN

À l'international, les réactions de condamnations se sont multipliées tout au long de la journée, dans le sillage du Vatican, qui a estimé que "le terrorisme et la violence ne peuvent jamais être acceptés".

Solidarité internationale

La Turquie, en pointe contre la publication de caricatures du prophète en France, a "fermement" condamné cette attaque "sauvage", et exprimé sa "solidarité avec le peuple français". "Solidarité" également de la chancelière allemande Angela Merkel et du président du conseil Européen Charles Michel : "Toute l'Europe est avec vous", a insisté l'ancien Premier ministre belge. Dans un tweet en français, le Premier ministre britannique se déclarait lui "sous le choc".

En France, le Conseil français du culte musulman a "condamné avec force cet attentat terroriste", appelant les musulmans de France à annuler toutes les festivités de la fête du Mawlid prévues pour ce week-end, "en signe de deuil et de solidarité avec les victimes et leurs proches".

AFP/VNA/CVN

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