Trois cas mortels de diphtérie au Yémen, la maladie se propage

Trois personnes sont mortes de diphtérie au Yémen, ont déclaré mercredi 22 novembre des médecins, alors que des organisations internationales ont mis en garde contre une propagation de la maladie dans ce pays ravagé par la guerre.

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Un enfant atteint de diphthérie reçoit un traitement dans un hôpital de la capitale yéménite Sanaa, le 22 novembre.

"Il y a une augmentation des cas de diphtérie en raison de la faible couverture par vaccination des enfants de moins de cinq ans", a déclaré une porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à l'AFP.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a également confirmé des cas de diphtérie au Yémen où la guerre depuis 2015 et un blocus imposé par l'Arabie saoudite compliquent la fourniture de médicaments, en particulier de vaccins.
La diphtérie vient s'ajouter à une épidémie de choléra. Entre le 27 avril et le 8 novembre, l'OMS a enregistré 913.741 cas suspects de choléra et 2.196 décès liés à cette maladie, même si le nombre de cas est en diminution depuis plusieurs semaines.
Dans la ville portuaire de Hodeida dans l'ouest du pays, le pédiatre Ousan al-Absi a déclaré que trois Yéménites étaient morts de diphtérie ces 24 dernières heures.
À l'hôpital Al-Thawra, Ibrahim al-Musbahi, un résident de Hodeida, a indiqué avoir vendu tous ses biens pour payer l'admission de sa famille, sa femme et ses cinq enfants.
"Je suis le seul à ne pas être tombé malade, mais j'ai maintenant mal à la gorge et aux oreilles. Ce sont les premiers symptômes", a-t-il dit.
La diphtérie, une infection bactérienne qui peut être évitée par un vaccin, attaque le nez et la gorge et, si elle n'est pas traitée, le coeur et le système nerveux. Bien qu'elle puisse être soignée, l'infection peut être mortelle, surtout chez les enfants.
"Nous avons été surpris par l'apparition des cas de diphtérie. Nous avons diagnostiqué des cas et soigné d'urgence du mieux que nous le pouvions", explique le pédiatre Ousan al-Absi.
Le blocus des ports et aéroports du Yémen, renforcé après un tir de missile balistique des rebelles Houthis vers la capitale saoudienne le 4 novembre, a entraîné de sérieuses difficultés autour du port de Hodeida, essentiel pour les importations de vivres et de médicaments dont le pays a tant besoin.
Les Nations unies ont averti que si le blocus n'était pas levé, le Yémen serait confronté à "la plus grande famine que le monde ait connue depuis des décennies".

AFP/VNA/CVN

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