Treize mille enseignants supérieurs seront formés en master d’ici 2021

Afin d’améliorer le niveau des professeurs dans les établissements d’études supérieures, le ministère de l’Éducation et de la Formation tente de fixer son objectif d’ici 2021: 13.000 enseignants titulaires du master de leur spécialité.

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La titulaire de master, Truong Thi Thanh Hoa (droite), enseignante à l’École normale supérieure de Hô Chi Minh-Ville, donne des cours à des étudiants de 2e année.
Photo: Nhu Hùng/CVN

Selon un rapport du ministère de l’Éducation et de la Formation, le pays compte actuellement 235 établissements universitaires. Alors, si chacun d’entre eux envoie en moyenne une trentaine d’enseignants à la formation en master pour chaque cursus (pendant deux ans), en 2021, le nombre de titulaires de ces diplômes s’élèvera à plus de 13.000, répondant ainsi aux objectifs fixés par ledit ministère.

"Le nombre de 13.000 enseignants diplômés de master comprendra ceux qui enseignent déjà dans les établissements supérieurs mais sans master, ainsi que les frais émoulus retenus pour enseignement", déclare Nguyên Thi Mai Hoa, membre permanente de la Commission de la culture, de l’éducation, des jeunes, des adolescents et des enfants à l’Assemblée nationale.

En évaluant ce projet visant à l’amélioration du niveau des enseignants en études supérieures, Nguyên Thi Mai Hoa estime qu’il est absolument nécessaire de le réaliser. Sa mise en place risque cependant de s’avérer plus difficile que prévu. "Pour atteindre ce nombre d’ici 2021, il faudra chaque année en moyenne 4.000 enseignants titulaires d’un master. C’est vraisemblablement un enjeu de taille, d’autant plus que le nombre d’établissements en mesure de fournir ces formations reste insuffisant et que les frais des études à l’étranger demeurent très élevés", affirme-t-elle.

À cela s’ajoute le fait que tout nouveau titulaire de master ne devient pas forcément professeur d’université. "Ainsi, si les établissements n’ont pas de plan d’actions précis concernant ce programme, il sera extrêmement difficile de le mener à bien", ajoute-t-elle.

Des opinions diverses

À l’annonce de ce projet de réforme, nombreuses sont les personnes qui demeurent sceptiques. Selon elles, il s’agit d’une mesure qui ne cherche qu’à combler le manque d’effectif au détriment de la qualité d’enseignement. En outre, d’autres questions se posent: le niveau d’études requis pour ces enseignants est-il compatible pour tous les types d’établissement d’études supérieures? Quid des écoles de métiers qui fournissent davantage des formations professionnelles plutôt que des cours académiques? Est-il alors réellement nécessaire pour ces enseignants d’être diplômés de master?

En réalité, outre la limitation du niveau d’études, la plupart des enseignants dans les établissements supérieurs souffrent d’autres points faibles. Le domaine de la recherche notamment reste nettement inférieur comparé au reste du monde, et rares sont ceux qui maîtrisent une langue étrangère. Il est donc important de mettre l’accent, certes, sur la quantité d’enseignants titulaires de master, mais aussi et surtout sur la qualité dudit enseignement afin qu’il soit aux normes requises.

À propos de ce sujet, toujours selon Nguyên Thi Mai Hoa, il est nécessaire de prendre en compte les différentes fonctions de chaque établissement afin de pouvoir adapter le nombre d’enseignants titulaires de master requis à la demande réelle. L’exemple des écoles de métier met en avant cet argument étant donné que les enseignants fournissant des formations professionnelles dans ces établissements doivent posséder certes un certain niveau d’études mais aussi, et surtout, une bonne pratique et une technique spécialisée du métier en question.

Mai Quynh/CVN

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