Travailleurs migrants restant à Hô Chi Minh-Ville pour trouver de nouvelles opportunités

Après plus de quatre mois de distanciation sociale, la vie normale reprend peu à peu à Hô Chi Minh-Ville. Des milliers de travailleurs tombés au chômage en raison de la crise sanitaire ont choisi de rentrer dans leurs provinces natales alors que d'autres espèrent encore trouver un emploi dans la mégapole du Sud.

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Actuellement, 170 entreprises à Hô Chi Minh-Ville ont besoin de la main-d’œuvre.

Thach Thi Mên, habitante de la province de Vinh Long (Sud), fait partie de celles qui ont choisi de rester à Hô Chi Minh-Ville pour travailler. Après avoir envoyé son fils chez sa grand-mère à la campagne, elle est allée seule dans la mégapole du Sud pour travailler. Pourtant, l'épidémie a éclaté, son entreprise a dû fermer sa porte et Mên s’est retrouvée au chômage. Malgré les difficultés, elle ne s’est jamais découragée et attend des jours meilleurs.
Lors de la période de distanciation sociale, Mên recevait de temps en temps du riz et des produits de première nécessité provenant d'organisations publiques et de bienfaiteurs. De plus, elle cultivait ses propres légumes pour sa consommation personnelle.
Mên a partagé : "Actuellement, l’épidémie
est sous contrôle à Hô Chi Minh-Ville, tandis que les habitants de Vinh Long sont loin d’être tous vaccinés. Il est donc risqué d'y retourner. C’est pour cela que je veux rester dans la mégapole du Sud. Si mon entreprise n’a plus d’emploi pour moi, je trouverai un autre travail ailleurs".

De même, de nombreux travailleurs migrants ont perdu leur emploi quand les entreprises ont réduit leurs effectifs ou fermé temporairement. Beaucoup de jeunes diplômés ont également du mal à trouver un emploi. Et pourtant, ils essaient toujours de rester en ville pour trouver de nouvelles opportunités.

C’est le cas de Trân Truc Hân, habitante de Binh Dinh (Centre) : "J’ai décidé de quitter ma province natale pour aller étudier à Hô Chi Minh-Ville. Malgré la pandémie, je souhaite y rester pour réaliser mes ambitions et mes rêves".

Lê Thi Hoa Nhu, habitante de la province de Quang Binh (Centre), a indiqué : "Hô Chi Minh-Ville est un endroit prometteur où les gens ont de nombreuses opportunités d'emploi. J’espère donc qu’après l'épidémie, la ville se remettra rapidement. Et lorsque l’économie reprendra, de jeunes travailleurs comme moi auront la possibilité de trouver de nouveaux emplois".

Comprenant les attentes des travailleurs, de nombreuses agences pour l'emploi s'activent pour pouvoir fournir des milliers de postes aux chômeurs allogènes restant dans la mégapole du Sud.

Soutenir les travailleurs
restant à Hô Chi Minh-Ville

En seulement sept jours, 9.200 entreprises ont repris leurs activités.

Sans travail ces derniers mois, Nguyên Huu Ve et sa femme, originaires de Vinh Long, ont dû emprunter de l'argent pour payer leur loyer et subsister. Ve a raconté : "Si cette situation perdure, nous devrons rentrer à notre province natale".

Lê Thi Kim Thoa a un enfant à sa charge. Sans travail depuis plusieurs mois, elle a heureusement reçu de l’aide de ses voisins. Une situation qui ne peut toutefois pas s’éterniser. Elle a dit : "Ma famille a reçu des assistances en riz et aliments. Nous les consommons avec parcimonie pour pouvoir survivre. L’épidémie a affecté notre vie. Nous attendons la réouverture des entreprises pour retourner travailler et toucher un salaire".
Tout en aidant les migrants à retourner à leur village natal, Hô Chi Minh-Ville souhaite également en garder d’autres pour accompagner sa reprise économique. Elle continue de déployer un 3e programme de soutien, des projets de bien-être social et de lancer des appels à baisser les loyers en faveur des travailleurs.
Pham Duc Hai, chef adjoint du Comité directeur pour la prévention et le contrôle du COVID-19 à Hô Chi Minh-Ville, a déclaré : "En ce moment,
une nouvelle vitalité se manifeste dans la ville. Celle-ci, ayant un grand besoin de main-d’œuvre, salue et invite chaleureusement les migrants à y rester pour contribuer davantage à sa reprise économique".

Nguyên Thi Thanh Thao, du Centre d’information de l’emploi pour les jeunes de Hô Chi Minh-Ville, a informé : "Actuellement, il y a 170 entreprises qui ont besoin de main-d’œuvre et 50.000 postes d’emploi disponibles pour des travailleurs".

Quelque 9.200 entreprises
reprennent leurs activités en une semaine

Selon le Comité directeur municipal pour la prévention et le contrôle du COVID-19, en seulement une semaine de retour à la normale, 9.200 entreprises ont repris leurs activités. La ville envisage donc de rouvrir d’autres activités économiques.

Hô Chi Minh-Ville est entrée dans une phase de "nouvelle normalité" pour la reprise économique. Après plusieurs mois de suspension de la production, de nombreuses entreprises ont dorénavant une demande urgente de main-d’œuvre. Par conséquent, la ville a plus que jamais besoin de la contribution des travailleurs, y compris des migrants, pour pouvoir retrouver bientôt son développement socio-économique.

Texte et photos : Quang Châu/CVN

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