Travailler en ferme en Australie : une expérience unique !

Les exploitations agricoles sont un lieu familier pour les étudiants vietnamiens en Australie lors de leurs vacances d’été. L’occasion de se faire pas mal d’argent de poche en peu de temps.

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Un "Viêt kiêu" récolte des tomates à Melbourne.
Photo : A.D/CVN

"Embauche de journaliers pour les fraiseraies à Bullrook", "Embauche de cueilleurs journaliers pour les fermes de tomates à Melbourne", "Embauche de cueilleurs pour les vignobles à Midura"… Ces annonces, qui apparaissent fréquemment dans la presse australienne, attirent l’attention des étudiants vietnamiens suivant un cursus au pays des kangourous. Les vacances sont pour eux l’occasion de se faire un peu d’argent dans une exploitation agricole, pour leur vie estudiantine ou un voyage. Les fermes gérées par des Viêt kiêu (Vietnamiens d’outre-mer) ont souvent leur préférence et un intermédiaire professionnel, Viêt kiêu lui aussi, est là pour les aider à trouver un travail approprié.

Des Viêt kiêu patrons de fermes

En effet, nombreux sont les Viêt kiêu d’Australie propriétaires d’une ferme. C’est le cas de Nguyên Van Muoi, qui vit dans l’État de Victoria (Sud de l’Australie). "Je me suis installé en Australie au début des années 1980. J’ai d’abord travaillé pour une ferme de tomates et de concombres. De longues années de labeur où j’ai réussi à faire mes preuves, et qui m’ont permis ensuite d’avoir ma propre ferme", confie-t-il. Avant d’ajouter avec fierté : "Actuellement, 90% des fermes agricoles de Victoria sont gérées par des membres de la communauté vietnamienne, elles sont de petite ou moyenne envergures généralement".

Ba Hung vit à Darwin depuis une vingtaine d’années. Il ne cache pas son orgueil en parlant de son exploitation agricole, de belle taille. "Cette ferme, je l’ai achetée il y a dix ans. Ici, le climat est presque semblable à celui de Saigon (ancien nom de Hô Chi Minh-Ville, Ndlr), ma ville natale. J’y ai donc planté des arbres fruitiers d’espèces tropicales, comme orangers, manguiers, bananiers… Et dans une vaste prairie j’ai un troupeau de vaches laitières", vante-t-il. Sa ferme peut fournir du travail à une trentaine de personnes.

En Australie, beaucoup de "Viêt kiêu" travaillent dans les fermes.
Photo : CTV/CVN

Questionné sur la clé de son succès, Ba Hung réplique avec un large sourire : "En Australie, les travaux champêtres sont beaucoup moins difficiles qu’au Vietnam. Travailler ici est simple comme bonjour, notamment pour moi qui étais habitué aux travaux pénibles dans mon pays".

Les jeunes vietnamiens, des travailleurs appréciés

Faisant leurs études universitaires en Australie, Dai et Ha ont tenté, comme d’autres étudiants, de gagner un peu d’argent lors de leurs vacances d’été. Après quelques coups de téléphone à un intermédiaire, ils ont pu signer un contrat de travail saisonnier avec la ferme de Ba Hung. "Une seule semaine de récolte de fruits nous a permis de gagner 1.000 dollars australiens, ce qui n’est pas mal. Sans oublier un pourboire de 200 dollars", confie Dai. La raison de cette somme supplémentaire est expliquée par le patron Viêt kiêu : "Les étudiants vietnamiens sont de bons travailleurs. Grâce à eux, j’entends la voix familière de ma ville natale".

Une production de qualité
En Australie, les gérants des fermes doivent suivre une formation sur l’utilisation judicieuse des fertilisants chimiques. Cela garantit à la fois une abondance et une qualité des produits ainsi que la sécurité alimentaire des consommateurs. D’une pierre deux coups !

Pour Ha, les patrons Viêt kiêu sont sympathiques : "Ils nous offrent un gîte et un couvert de qualité. Et ils sont prêts à partager avec nous leurs expériences".

Les travaux de la ferme sont variés. Chaque besogne a ses propres désavantages. Par exemple : la cueillette des pommes oblige le travailleur à tendre le dos et le cou, ce qui lui cause des douleurs au cou et aux épaules. Pour la cueillette des fraises, étant donné qu’il faut se pencher en permanence, c’est le mal au dos qui est souvent au rendez-vous. Quant à la cueillette des asperges, qui se fait toujours la nuit, elle oblige à être aux champs dès trois heures du matin, etc.

À cela s’ajoute une météo parfois capricieuse : les jours ensoleillés, la température peut monter jusqu’à 40°C. Les pluies torrentielles, voire les tempêtes rendent le travail en plein air difficile. Mais pas question de rechigner ; une fois le contrat signé, il faut s’y mettre. De plus, la rémunération étant indexée sur la quantité de produits récoltés, pas question de chômer !

L’Australie possède un des taux de chômage parmi les plus bas au monde. Sa croissance économique constante en fait l’un des pays où il fait bon vivre et travailler. Travailler en ferme l’été est devenu une habitude pour beaucoup de Vietnamiens en Australie, qu’ils soient étudiants ou non.

Nghia Ðàn/CVN

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