Tourisme médical : une activité en pleine expansion

Des soins dentaires, moins chers dans les pays de l'Est, aux implants capillaires en Turquie ou en Inde en passant par la chirurgie esthétique, le tourisme médical ne cesse de se développer dans le monde.

Cette pratique n'est pas toujours sans conséquences, telle la récente infection par une bactérie résistante aux antibiotiques de personnes ayant voyagé en Asie du Sud, notamment pour du "tourisme médical" Conséquence de la mondialisation de la médecine, des centaines de milliers de personnes voyagent désormais pour profiter de soins moins chers ou qu'ils ne peuvent obtenir dans leur pays, comme dans le domaine de la procréation (mères porteuses en Inde et aux États-Unis, fécondation in vitro pour couples de femmes homosexuelles en Belgique...).

Nombreux aussi sont ceux qui comme en Angleterre, fatigués de faire la queue, partent ailleurs pour se faire enfin opérer, parfois simplement en traversant La Manche pour aller en face, en France.

Une personne sur 20 en Grande-Bretagne a déjà voyagé pour bénéficier de soins médicaux ou dentaires ou prévoit de le faire, selon le courtier Currencies.co.uk. Soit 2,65 millions de Britanniques, calcule le Telegraph. À la clé des prix, pour des opérations du genou ou de la cataracte, inférieurs de plus de 70% à ceux pratiqués dans leur pays.

Liposuccion-soins spa et plage en Tunisie, Surgeon (chirurgie) and Safari en Afrique du Sud, tourisme culturel et implants dentaires en Hongrie, myopie, obésité, opération de la hanche etc. Les forums d'échange bruissent des échos de clients satisfaits ou mécontents. En tous cas, les offres sur Internet sont multiples.

Des sites en développent toute une panoplie comme treatmentabroad.com pour les Anglais ou Medtogo pour les Américains. "Cette pratique est plus développée chez les anglo-saxons et les Allemands qu'en France", estime Pierre Hollenbeck d'Esthetic-Planet, une agence française qui s'est lancée en 2004, d'abord dans la greffe de cheveux. Les candidats aux implants capillaires se rendent, par son intermédiaire "en Turquie, en Belgique en Inde, en Tunisie", relève-t-il.

Sinon, dit-il, "liposuccion et mammoplastie figurent parmi les bestsellers" de la chirurgie esthétique (parce que non remboursée en France). D'autres se rendent en Hongrie pour les soins dentaires (bridge, couronnes etc.), précise-t-il.

Le site américain Planet Hospital, fondé en 2002, propose entre autres des interventions sur les artères coronaires (angioplastie : 8.000 à 13.000 dollars). Il n'hésite pas à s'adresser aussi aux francophones avec un "Mère Porteuse en français? cliquez ici".

Pour se renseigner sur la qualité des soins, il existe des programmes d'accréditation international comme le JCI "Joint Commission International" en Anglais) ou le QHA Trent (britannique) des cliniques concernées.

Rien qu'en Inde, le tourisme médical pourrait générer des revenus annuels de 2,4 milliards de dollars d'ici 2012, selon la confédération de l'Industrie indienne citée par le Financial Times. Il pourrait croître de 30% par an durant les 5 prochaines années, estime de son côté le professeur Johann Pitout (université de Calgary, Canada).

Ce spécialiste des maladies infectieuses recommande à ceux qui se sont fait traiter en Inde de l'indiquer à leur médecin au retour. Il craint la propagation d'un gène de résistance aux antibiotiques parmi des bactéries aussi répandues que les colibacilles, décelées chez des patients qui s'étaient fait soigner en Inde et au Pakistan.

AFP/VNA/CVN

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