Brexit
Theresa May rallie de haute lutte son gouvernement au projet d'accord

La Première ministre britannique Theresa May a obtenu de haute lutte mercredi 14 novembre l'aval de son gouvernement au projet d'accord de Brexit conclu la veille avec Bruxelles, lors d'un conseil des ministres marathon, étape cruciale du processus de divorce d'avec l'UE.

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La Première ministre britannique Theresa May s'exprime devant le 10 Downing Street à Londres à l'issue d'une réunion de son cabinet sur l'accord de Brexit, le 14 novembre.
Photo: AFP/VNA/CVN

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a de son côté estimé que Bruxelles et Londres avaient fait des "progrès décisifs" dans les négociations sur le Brexit, ouvrant la voie à la finalisation d'un accord et à un "retrait ordonné" du Royaume-Uni le 29 mars 2019. Il a cependant noté qu'il restait encore "beaucoup, beaucoup de travail".

"La décision collective du cabinet est que le gouvernement doit approuver le projet d'accord", a déclaré Theresa May lors d'une brève allocution devant le 10 Downing Street. "C'est un pas décisif qui va nous permettre d'avancer et finaliser l'accord dans les jours qui viennent", a-t-elle ajouté, légèrement souriante, après une réunion "passionnée" de son cabinet pendant cinq heures, lors de laquelle elle s'est attelée à convaincre ses ministres de surmonter leurs divisions.

Le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, s'exprime devant la presse sur l'accord de Brexit, le 14 novembre à Bruxelles.
Photo: AFP/VNA/CVN

L'adhésion du gouvernement britannique était indispensable pour permettre la mise en oeuvre de l'étape suivante: l'organisation d'un sommet exceptionnel des dirigeants européens destiné à valider l'accord de retrait. Ce sommet devrait "probablement" avoir lieu dimanche 25 novembre, selon le Premier ministre irlandais Leo Varadkar.

Convaincre le Parlement

Selon Mme May, le projet d'accord est "le meilleur possible" pour son pays. Il permettra au Royaume-Uni de reprendre le contrôle de "notre argent, nos lois et nos frontières, mettra fin à la liberté de mouvement, protégera les emplois, la sécurité et notre union".

La dirigeante, qui s'exprimera devant les députés jeudi 15 novembre, a désormais la difficile tâche de convaincre le Parlement britannique de voter le texte, alors que son Parti conservateur est très divisé, entre partisans d'un Brexit dur et europhiles.

Les députés européens devront également se prononcer avant le retrait du Royaume-Uni. Michel Barnier s'est félicité qu'une solution ait été trouvée pour éviter une "frontière dure" entre l'Irlande (membre de l'UE) et la province britannique d'Irlande du Nord, pierre d'achoppement des négociations depuis des semaines.

Conscient cependant des difficultés que rencontrera Theresa May pour faire approuver l'accord de divorce par le parlement, il a appelé "tout le monde" à prendre désormais ses "responsabilités".

Le président du Conseil européen Donald Tusk s'exprimera pour sa part jeudi matin 15 novembre. Le projet d'accord de près de 600 pages, publié dans la soirée, prévoit un "filet de sécurité" destiné à éviter une frontière physique sur l'île d'Irlande et préserver ainsi l'accord de paix de 1998.

Destiné à ne s'appliquer qu'en dernier recours, il voit l'ensemble du Royaume-Uni rester dans une union douanière avec l'UE ainsi qu'un alignement réglementaire plus poussé pour l'Irlande du Nord pendant une période de transition, jusqu'à ce que les discussions sur la future relation commerciale entre les deux parties soient conclues.

AFP/VNA/CVN

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