Tâm et Cám (suite)

Installez-vous et continuez d’écouter attentivement le conteur pour connaître la suite de la légende de Tâm et Cám. Une histoire où se mêlent les plus beaux sentiments de l’âme humaine et les plus vils défauts de la jalousie et de l’envie !

>>Tâm et Cám

>>Tâm et Cám (suite)

"Tâm et Cám" est devenu une source d’inspiration de l’art théâtral du Vietnam.
Photo : CTV/CVN

Souvenez-vous, pensant que la jeune fille qui portait une chaussure aussi belle que celle-ci doit elle-même être très belle, le roi annonça la recherche de sa propriétaire. Celle qui pourra la porter deviendra sa femme. Les femmes firent la queue pour attendre impatiemment leur tour pour essayer la chaussure...

Cám et sa mère essayèrent aussi mais sans succès. Quand elles virent Tâm attendre patiemment près de là, elles commencèrent à la dénigrer. "Comment quelqu’un d’aussi commun que toi pourrait être la propriétaire d’une telle chaussure ? Et où as-tu volé ces beaux vêtements? Nous rentrons à la maison et s’il n’y a pas de riz à cuire, je te battrai sévèrement", hurla la marâtre.

Bonheur et tragédie

Tâm ne dit rien mais quand vint son tour d’essayer la chaussure, elle lui alla parfaitement. Puis, elle montra l’autre chaussure qu’elle avait soigneusement enveloppée dans son foulard. Tout le monde sut qu’elle serait la future reine. Le roi ordonna à ses fonctionnaires d’emmener Tâm au palais dans un palanquin. Ainsi, elle fut emmenée loin des regards furieux et jaloux de sa belle-mère et de sa demi-sœur.

Les mois passèrent. Tâm était très heureuse de vivre dans la citadelle avec le roi, mais elle n’avait jamais oublié son père. Comme la date anniversaire de sa mort était proche, elle demanda au roi si elle pouvait retourner dans son village pour effectuer une offrande. Quand Cám et sa mère virent que Tâm était de retour, jalouses, elles échafaudèrent un plan odieux.

"Tu dois faire une offrande de bétel à ton père, déclara la belle-mère à Tâm. Cet arbre de noix d’arec a les meilleurs fruits. Il faut que tu grimpes en haut de l’arbre et que tu en rapportes quelques-uns !" Tâm escalada l’arbre. Quand elle se trouva à son sommet, la belle-mère prit une hache et commença à couper le tronc. Elle le secoua et Tâm, angoissée, cria : "Que se passe-t-il ? Pourquoi secouez-vous l’arbre de cette sorte ?"

"Il y a beaucoup de fourmis ici, dit la belle-mère. Je suis en train de les chasser". Elle continua à secouer et couper l’arbre jusqu’à ce qu’il tombe. Il se renversa dans un étang profond où la belle jeune femme du roi se noya. Les deux perfides prirent les vêtements de Tâm et se rendirent à la citadelle. Là, la belle-mère expliqua le terrible "accident" au roi et lui offrit Cám en remplacement. Le roi était très malheureux mais il ne dit rien.

Le loriot bien aimé

Tâm, décédée, s’était transformée en un loriot. Un jour, l’oiseau de retour au palais vit Cám laver les vêtements du roi près du puits. Elle appela : "Ce sont les vêtements de mon mari. Sèche les vêtements sur le poteau et non pas sur la clôture de peur qu’ils ne soient déchirés !". Puis, elle se rendit à la fenêtre de la chambre du roi en chantant. L’oiseau le suivait partout et le roi, à qui Tâm manquait grandement, lui parla d’elle : "Cher loriot ! cher oiseau, si tu es ma femme, s’il te plaît viens à mon bras !"

Le loriot, première incarnation de Tâm.

L’oiseau sauta sur sa manche. Le roi l’aimait tellement qu’il en avait souvent oublié de manger ou de dormir. Il lui avait fait une cage en or. Il l’écoutait jour et nuit et ignorait complètement Cám. Trouvant que le roi ne s’intéressait plus à elle, Cám parla à sa mère de l’apparition de l’oiseau qui était l’incarnation de Tâm. La marâtre lui dît qu’elle devait le tuer, le manger et puis trouver une histoire à raconter au roi.

Un jour, Cám attendit jusqu’à ce que le roi sortît du palais pour faire un voyage incognito. Elle fit comme sa mère lui avait conseillé. Elle tua l’oiseau et jeta ses plumes dans le jardin. Quand le roi fut de retour, il demanda des nouvelles de son loriot bien aimé. Cám répondit : "J’ai eu une grande faim d’oiseau, j’ai eu tellement peu de viande pour le repas". Le roi ne dit rien. Dans le jardin, à l’endroit où Cám jeta les plumes du loriot, poussèrent deux pygeums (Pygeum africanum) verdoyants et à grand ombrage.

Chaque fois que le roi venait sous leurs branches, ces derniers se penchaient pour lui faire de l’ombre. Le roi fit placer un hamac entre les deux arbres. Chaque jour, il venait s’y reposer. Cám n’était toujours pas heureuse et encore une fois alla demander à sa mère quelques conseils : "Il faut abattre les arbres en secret. Utiliser le bois pour faire un métier à tisser et dire au roi que tu aimerais lui tisser une étoffe !".

Un jour de tempête, Cám abattit les pygeums et transforma les tronçons en un métier à tisser. L’histoire ne s’arrête pas là. Et pour savoir ce que Cám et sa mère inventèrent encore pour faire disparaître définitivement les incarnations de Tâm, nous nous retrouverons la semaine prochaine…


(À suivre)
Ông Ngoai/CVN

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