Tâm et Cám (suite et et fin)

Découvrez la fin de l’histoire de la belle Tâm et sa vengeance sur sa belle-mère et sa demi-sœur Cám !

>>Tâm et Cám (suite)

>>Tâm et Cám (suite)

>>Tâm et Cám

Tâm fait sa deuxième incarnation dans deux arbres verdoyants du jardin royal.
Photo : CTV/CVN

Rappelez-vous ! Tâm réalisa sa deuxième incarnation dans les pygeums (Pygeum africanum) verdoyants du jardin royal où le roi vint s’y reposer. Cám, suivant les conseils de sa mère, abattit les arbres en secret et utilisa le bois pour faire un métier à tisser. Quand le roi lui demanda ce que cela signifiait, elle dit que le vent avait soufflé trop fort et qu’à présent, elle tisserait pour lui. Quand Cám s’assit devant son métier à tisser, il lui parla : "Click-clack, click-clack, tu as pris mon mari. Je vais prendre tes yeux". Terrifiée, elle répéta à sa mère ces mots. "Brûle-le et jette ses cendres loin du palais !", dit-elle à sa fille.

Cám suivit le conseil de sa mère. Elle jeta les cendres à distance du palais. Quelques jours après, les cendres alimentèrent un arbre (diospyros decandra lour) qui, à la belle saison, se couvrit d’un énorme fruit doté d’un parfum odorant à des kilomètres à la route.

Le fruit miraculeux

Une vieillarde, qui vendait de l’eau potable au marché à proximité, fut attirée par l’odeur. Un jour, elle vint sous l’arbre, ouvrit son panier et s’exclama avec nostalgie : "Cher fruit, tombe dans mon panier, je te garderai pour l’odeur, jamais je ne te mangerai !". Le fruit tomba. À la maison, la vieille dame le mit dans sa chambre, le chérit, et sentit son parfum. Chaque jour, lors qu’elle se rendait au marché, Tâm quittait le fruit et nettoyait la maison, de fond en comble, puis retournait à l’intérieur du fruit en attendant la vieille dame. Cette dernière, curieuse de savoir qui est la personne qui s’occupa de sa maison en son absence, décida de percer le mystère.

Sa troisième incarnation en fruit géant parfumé.

Un matin, elle fit semblant d’aller à son stand et se cacha derrière un arbre tout près de chez elle. Elle regarda à travers la fenêtre et vit sortir du fruit une belle jeune fille. Surprise mais heureuse, elle se précipita vers Tâm et très vite, l’adopta comme sa fille. Tâm vécut heureuse avec la vieille dame et l’aida à la maison tous les jours. Elle préparait également du bétel à vendre sur le stand.

Un jour, le roi quitta sa citadelle, traversant la campagne à cheval. Il passa au kiosque de la vieillarde qui lui offrit de l’eau et une chique de bétel. Voyant le bétel roulé comme les ailes d’un phénix, le roi se souvint que sa femme le préparait exactement de cette façon. "Qui a préparé ce bétel ?", demanda-t-il. "Il a été fait par ma fille", répondit la vieille dame. "Où est votre fille ? Permettez-moi de la voir !", s’exclama-t-il.

La vieillarde appela Tâm. Quand celle-ci arriva, le roi reconnut immédiatement son épouse bien-aimée. Il envoya ses serviteurs apporter un riche palanquin pour transporter sa femme à la citadelle.

La punition

Lors que Cám vit que Tâm était revenue saine et sauve et plus belle encore, elle devint d’autant plus méfiante. Un jour, elle demanda à sa demi-sœur le secret de sa beauté. "Veux-tu devenir aussi belle que moi ? demanda Tâm. Viens, je vais te montrer comment faire !". Tâm demanda à ses serviteurs de creuser un trou et de préparer une grosse marmite d’eau bouillante. "Si tu veux être belle, jette-toi dans ce trou ! Je vais t’aider", dit Tâm à sa méchante demi-sœur.

"Tâm et Cám" a inspiré un film de la réalisatrice Ngô Thanh Vân, sorti en 2016.
Photo : CTV/CVN

Lorsque Cám fut dans le trou, les serviteurs y versèrent l’eau bouillante et la demi-sœur mourût ébouillantée. Tâm fit de sa chair une délicieuse sauce et l’envoya à sa belle-mère en prétendant que c’était un cadeau de sa fille. Chaque jour, la marâtre prenait ses repas accompagnés de cette sauce. Un jour, un corbeau vint se percher sur le toit et cria : "Délicieux ! La mère mange la chair de sa propre fille, donne-moi en un peu !". La belle-mère, très en colère, chassa l’oiseau. Cependant, lors que le pot de sauce fut presque vide, elle vit le crâne de sa fille et tomba raide morte.

Ainsi Tâm fût vengée de tous les malheurs qu’elle avait subis de la part de sa belle-mère et de Cám. L’histoire est cruelle, me direz-vous ! Sans doute, mais les légendes sont comme la vie, avec des moments de tristesse et de joie. Alors, gardons en tête le bonheur de Tâm et du roi, pour de longues années encore…


Ông Ngoai/CVN

Rédactrice en chef : Nguyễn Hồng Nga

Adresse : 79, rue Ly Thuong Kiêt, Hanoï, Vietnam.

Permis de publication : 25/GP-BTTTT

Tél : (+84) 24 38 25 20 96

E-mail : courrier@vnanet.vn, courrier.cvn@gmail.com

back to top